
Id.c. fr
XXIV..
Homel ies de
5 . Antiochus.
Theopb. an. 10.
ff, 53.
Ep. Antiochi. to.
l .
Auct. bibl.
fP.p.l oiij,
$01 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ,
naftere d’Agal i : il écartoic toute fa fuite pour fe
joindre aux troupes des moines, 8c prendre part à
quelqu’un de leurs t ravaux, comme de porter au
four des bottes de paille. Enfin il quitta entièrement
le mon d e , 8c feretira dans.cette fairfte communauté
, dont il fut enfuiteabbé ; 8c outre le foin du fpi-
r ituel , il la combla de richeifes. Il en fut tiré dans fa
vieilleife malgré lui, pour gouvernerl’églife de T o lede
, après Aufarius fucoefleur d'Adelphius, Saint
Hellade entra dans ce fiege fous le roi Sifebut ., vers
la n 614. 8c y demeura dix-huit ans, jufques à l’an
632.. Etant évêque i l donna encore plus d’exemples
de ve r tu,quê tant moine, 8c le diftingua particulièrement
par fa charité pour les pauvres. Mais il ne
voulut point écrire, aimant mieux inftruire par fes
actions.
En Orient les monafteres étoient défolez par la
crainte desPerfes. L’an 619. dixième d’Heraclius ,
Iis prirent Anc yre capitale de Galatie , près de laquelle
étoit le monaftere d’Atraline. Les moines
avec leur abbé Euf tathe, furent obligez d’abandonner
le p a ï s , 8c de changer fouvent de place,
par la crainte des infidèles. Comme ils ne pou- .
voient , dans ces frequens voyages , porter avec eux
beaucoup de livres ; l’abbé Euftathe écrivit à An-
tiochus moine de la laurede faint Sabas en Palefti-
ne , de lui faire un abrégé de toute l’écriture fainte,
contenant en un feul volume facile à porter, tout
ce qui eft neceffaire au falut. En même térns il le pria
de lui mander la v é r i té , touchant la mort 8c les vertus
des moinesde la m,eme laure ^ tuez parles A ra,
L i v r e T r e n t e- S e e t i e’m e . 30 j
bes , cinq ans auparavant. Antiochus fatisfit à la
priere de l’abbé Euftathe, par un extrait moral de
l’écriture fainte, diftribué en cent trente chapitres
ou homélies, à la tête defquelles eft une let tre, où
il raconte le martyre des quarante - quatre moines
fes confrères, comme je l’ai rapporté.
Dans le dernier chapitre, il met le catalogue des
heretiques depuis Simon le magicien , jufques à
fon tenas, finiffancaux Severiens 8c aux Jacobites.
Ces derniers avoient pris leur nom d’un certain Jacob
furnommé Zanzale , ou Bardai' , qui étoit un
moine Syrien difciple deSevere. Il p rê cha l ’herefie
d’Eût iché s , dans la Mefopotamie 8c i ’A rm e n i e ,,
8c deflors on nomma en Syrie Melquites les Cathol
ique s , qui recevoient le concile de Calcédoine ,
comme qui diroit royaux ou impér iaux, parce
qu’ils fuivoient la religion de l’empereur. A n t io chus
parle d’un certain Athanafe Jacobite , qui
vouloir ufurper le fiege d’ Antioche. A la fin de
l ’ouvrage eft une grande priere, pour appaifer la
eolere de D i e u , 8c obtenir le rétablifïement des
lieux faints.. Dans la lettre à l’abbé Euftathe, A n tiochus
raconte ce qui lui eft ar r ivé, Sc aux autres
moines fes confrères, depuis l’incurfion des Arabes,
8c comme ils demeurèrent deux ans au monaftere
de faint Anaftafe près de Jerufalem. Enfuite, ajoû-
t e - t - i l , le faint abbé Modefte nous confeilla
de retourner à la laure nôtre ancienne demeure.
Quelques -uns fuivirent fon confeil ; d’autres demeurèrent
dans le monaftere de faint Ana f ta fe ,
fous la conduite du faint abbé Juftin , qui après.
Sup. tt. 10.'
p. 1 14 5 . Z>. Nh
cep. x yi 1 1. hift.
c. 51. Demetr.,
Cyriac to. z*
Auct. bibl. PP.
p. lo i . Bibl.
Orient, p.- 46y.
Antioch. png.
12,44.-;
Sup. n. ït>»
Î.1013.P,