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concile
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4 5 / H i s t o i r e E c c i . e s i a s t i q j i E.'
En Efpagne on tint un concile national la cinquième
année du roi Chindafuind, Ere 684. c’eft-
à-dire l’an 646. C ’e ftle feptiéme concile d eTo led ef
où aftifterent vingt-huit evêques, & onze députez
pour les abfens, Il y avoit quatre métropolitains,
Oroncc de Merida, Antoine de Seville, Ëugene de
T o le d e , & Protais de Tarragone. On y fit fix canons
-, dont le premier, auili-bien que la préface,eft
contre les clercs qui prennent parti dans les révoltés;
car la puiffance de ces rois Goths étoit mal affermie.
Ces rebelles, depuis les évêques jufques aux moindres
clercs, font déclarez excommuniez pour toute
leur vie ; & on permet feulement de leur donner la
communion à la m o r t , s’ils ont perfcvere dans la
penitence. O n prie même le roi de ne pas empêcher
l’execution de ce décret.
Si le célébrant tombe malade en confacrant les
faints m y fte re s , un autre évêque ou un prêtre,
pourra continuer &c fuppléer à fon défaut : à la
charge to u te fo is , que perfonne ne célébrera la
meffe qu’à je u n , & ne la quittera jamais après
l ’avoir commencée. Ces accidens étoient alors plus
frequ en s, particulièrement les jours de jeûne, à
paufe de la longueur de la liturgie , du grand âge
de plufieurs évêques -, S; de-là eft venu l ’ufage des
prêtres affiftans. L ’évêque, qui étant a v e r t i, aura
tardé à venir faire les funérailles de fon confrere,
fera privé de la communion pour un an : & les
çlercs qui auront négligé.dp l’avertir, feront enfermez.
un an dans des monafteres, pour faire penitence.
Sur la plainte des prêtres de Galice, contre
L i v r e t r e h t e - h u i t i e ’ m e . 4/7
lés éxaftions de leurs évêques, il leur eft défendu de ^ ^
prendre plus de deux fols d’or de chaque églife , & 4
rien des monafteres. Il eft auffi défendu aux évêques
de vifiter à plus grand train, que de cinquante chevaux
-, &c de féjourner plus d un jour en chaque églife.
A u lieu de cinquante chevaux, d ’autres exemplaires
portent cinq ; ce qui paroît plus conforme à lamo-
deftie des évêques. On ne fouffrira point d’ermites c.¡.
vagabonds, ni de reclus ignoraos -, mais on les enfermera
dans les monafteres voifins > & à l’avenir
on ne permettra de vivre en folitude, qu’à ceux qui
auront paffé du tems dans les monafteres , pour
s’inftruire. Pour le refped- du roi, & la confolation
du métropolitain, les évêques voifins de T o le d e , «•
viendront y paffer un mois chaque année , quand
il les en priera. Tels font les reglemens du feptiéme
concile de Tolede.
Paul patriarche de C . P. fe fentoit f / r *p reffé , ta« nt lettxret die Tva.ul de
par les lettres des eveques d’A fr iq u e , que par les c. p. au pape,
inftances de Sericus & de Martin légats du pape
Théodore. Ils eurent plufieurs conférences, où ils
lie ceffoient de l ’exhorter à expliquer en quel fens
il ehtendoit,qu’il n’y a enJefus-Chrift qu’une volon-
té.Enfin d é c r iv it au pape unelettre dogmatique:ou cmc.iater.ficn
d’abord il fe vante de garder toûjours la charité, & ♦■f-1-1-
de fouffnr patiemment les injures & les calomnies:
car il traite ainfi les reproches des Catholiques ;
& c’eft le prétexte dont il fe fert pour exeufer fon
filence. Mais enfin il s’explique , & au nom. de
toutes les églifes de fa dépendance , il déclare la
fo i fur l’Incarnation, & ajoûte à la fin : C ’eft pour- p.ní.ci
Tome VI II. M m m