
'44<î H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
'---------- 1— voulu rien écouter. C ’eft pourquoi j’ai cru necef-
A n . 64<>■ f aire vous affembler : afin que tous enfemble en
y. Oét. prefeipce de Dieu , qui nous voit 8c qui nous juge,,
f 94 nous examinions ce qui regarde: ces perfonnes &
Ai?, xx. 18. leurs erreurs. Confiderant principalement le précepte
de l’A p ô tr e , de prendre garde à nous fc au
troupeau fur lequel le Saint-Efprit nous a établis
évêques ; & de nous garder des loups & des mauvais
ouvriers : puifque nous en rendrons compte a
Dieu. Que chacun dife donc avec le fecours de
D ie u , ce qu’il lui infpirera.
Alors M aur évêque de Cefene, 8c le prêtre D euf-
d e d it , prefenterent la lettre de Maur evêque de
Ra v en n e , dont ils étoient députez, 62 le pape en
cixc.p sj. ordonna la leélure. Maur de Ravenne y dit q u il
a été retenu par l’armée 8c le peuple de fa v i l l e , 8c
de la-Pantapole, à caufe des incurfions des barbares
que l’on c ra ig n o it, c’étoit les Sclaves ; 8c de
l’abfence de l’exarque , qui n’étoit pas encore arrivé.
A u relie il déclare, qu’il tient la meme créance
que le faint fiege : qu’il condamne l eéthefe & ce
qui vient d’être écrit pour la foûtenir : &c qu’il re-
eonnoît en Jefus-Chrift deux opérations 8c deux
'■ 97‘ yo lo n te z . Enfuite Maxime évêque d’Aquilée dit,
que pour éviter la confuiîon, il fuffifoit quune ou
deux perfonnes accufaftent les coupables s fçavoir
Cyrus,Sergius, Pyrrus &c Paul : d’autant plus, que
leurs écrits fufïifoient pour les convaincre. Deuf-
dedit évêque de Caillari en Sardaigne, demanda la
même chofe , 8c tous les évêques en furent d’avis:
A in fi finit la première feflion, |
T n
L i v r e t r e n t e -h u i t i e ’m e .
La fécondé fut tenue trois jours après,c’eft-à-dire ----------- -
le huitième d’O d o b re . Le pape o rdonna, que la An><î4 P-
dénonciation contre les acculez feroit propofée, ou x l^ u '
par les parties intereiTees, ou par le primicier 8c les Scc0Ilc,c feffi»».
notaires de 1 eglife Romaine, qui retiroient les pièces
de fes archives. Theophilaéte , primicier des M<>».
notaires du faint fiege, dit : Je d édale à vôtre béatitude,
quEftienne evêque de D o r e , premier fuffra-
gant de Jerufalem , eft à la porte de la fa le , & demande
à entrer. Le pape ordonna qu’il entrât : il p- w,
prelcnta une requête, 8c le notaire Anaftafe la lut
traduite de Grec en Latin. Elle étoit adreiféé au
concile, & contenoit l’origine du troublé, lés articles
publiez par Cyrus à Alexandrie, l’ordre donné SuP- *• *■
par faint Sophrone à Eftienne de Dore , d’aller «4. c.
Roine , 8C comme il l’avoit exécuté : les plaintes p. 10,. c.
qu il avoit portées au pape T h é o d o re , contre Set*
gius de J o p p é , & le pouvoir qu'il en avoit reçu ,
pour réconcilier les fchifmatiques. Je l ’ai exécuté,
ajoutoit-il ; 8c comme ils avoient abandonné la vérité
volontairement, je n’ai reçu que ceux qui ont
donné leur rétradation par écrit.'J’en ai.depuis peu
donné les libelles au tres-faint pape Martin. C eft
pourquoi je vous fupplie de ne pas méprifer ma bal-
fc lfe , ni tous les évêques 8c les peuples catholiques
d Orient, 8c les inftantes prières de faint Sophrone:
mais d’cifaccr par vos lumières les relies'de l ’herelîè
d Appolhnaire 8cdeSevcre,que l ’on veut renouveler.
La requete etoit dattée du lîxiéme du même
mois d O d o b r e , deux jours avant la féance. Le i-
pape ordonna q u e lle fût inferce aux àdes. -
Tome V I I I . N n a