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cdmme l ’églife catholique Penfeigne , & l’a toujours
enfeigné. Ils ajoûtcnt plufieurs paifages des
peres, pour prouver cette doctrine : c’eft-à-dire, de
faint Ambroife 2c de faint Auguftin. Cette lettre
eft foufcrite par foixante & huit évêques , entre
lefquels on ne vo it point l’évêque de C a rth a ge , ce
qui fait croire que le ilege étoit vacant, par la mort
ou la depofition de Fortunius, qui avoit embraile
le parti des Monothelites. D u moins il eft certain,
qu’il alla à C P. du tems de P a u l, 2c q u ll célébra
la mefle dans la grande églife , comme étant
dans fa communion. Il eft certain en co re , que
V ié to r fu t ordonné archevêque de Carthage , le
dix-feptiéme des calendes d’A o u ft iqdiôtion quatrième
; c’eft-à-dire cette même année 64.6. le fei-
ziéme de Juillet. Il en donna auffi-tôt avis au pape
Théodore, par fa lettre fynodique , dont il chargea
l ’évêque Mcllofus de G ifip e , le diacre Redemptus,
2c le notaire Grefciturus : priant le pape de les renvo
y e r avant l’h iver. Par cette le t tr e , il fe déclaré
comme les autres contre les Monothelites : 2c prie
le pape de remedier à ces m au x , proteftant d’être
toujours uni à lui. Puis il ajoûte : Nous aurions pû,
écrire la même chofe à notre frere Paul de C . P. lî
nous ne fç a v io n s , que des gens mal-intentionnez
ont calomnié nôtre province d’Afrique. Il veut
parler fans doute de la révolté du patrice G régoire.
Il ajoûte : Nous vous prions d’envoyer à P a u l, par
vos léga ts , ce que les évêques de nôtre province
lui ont écrit. Par où l’on vo it que cette lettre de
V i f to r fuivit de prés la preçedente,
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Les Mufulmans profitant de la divifion où étoit ■ |
l ’A fr iq u e , par la révolté du patrice Grégoire, y en- ^ N‘ ^4%•
trerent l’année fuivante 6 4 7 . vinet-fcptiéme de B a B B
1 • r / • 1 1 _ Muiulraans ent
l ’Hegire. Leur calire etoit alors Othman : car Omar Afrique,
avoir été tué à la fin de l’an 23. de l ’Hegire 644. de Hlmac. lib . l .
Jefus-Chrift. Il fut tué par un JPerfan pendant la c' c' *'
priere publique, après avoir régné dix ans & deux
mois. On choifit pour fon fucceifeur Othman , fils
d’Affan de la même famille de M ah om e t, âgé de
foixante & dix ans, grand jeûneur, & qui méditoit
beaucoup l’Alcoran ; mais avare &c trop attaché à
fes parens.
I l Ôta,ie gouvernement d’Egypte à Am ro u ,& le
donna à Abdalla fils de Saad ion frere utérin , qui
lui demanda la permiffion d’entrer en Afrique &
l ’obtint avec un fecours confiderable de troupes,
qu’O thman lui envoïa de M edine. Abdalla s’avança
au-delà de T r ip o li dans l’Afrique proconfulaire ; &
après avoir exhorté le patrice Grégoire à fe faircMu-
fulman,ou à payer tribut: il fe donna plufieurs combats,
& enfin Grégoire fu t défait ôc tué; & les Mufulmans
impoferent un grand tribut à l’Afr iqu e , &
en rapportèrent un riche butin. Othman en ayant
reçû la nouvelle à Medine, mena à la mofquée celui
qui lalu i avoit apportée,le fitmonter fur la tribune;
2c après la priere il rendit compte au peuple de cette
heureufe expédition , qui n avoit duré que quinze
mois. Cependant Moavia fils d’Aboufofian , qui
commandoit toûjours en Syrie , y prit plufieurs
Villes fur les Romains ; & attaqua l’iile de Chipre
en 648.