
4 3 1, H i s t o i r e E c c ï . e s i a s t i q u e .
v. ceint, an.610. aVec faint E lo i , faint Oüco , faint Faron & faint
Sulpicc, depuis archevêque de Bourges : qui l’ordonna
évêque de C a h o t s , après Ruftique fon fre-
r e , tué par des citoyens impies. Nous avons les
lettres que Dagobert écrivit au fujet de l’ordination
de faint Difier , à faint Sulpice & aux autres de la
p ro v in c e , où le roi marque le confentement du v
peuple. Elles font de la huitième année de fon régné
, qui eft l’an 62.51. Saint Difier enrichit fon
églife’ lui laiftant par fon teftament dix terres en •
can.an.64t. Quercy &c vingt-quatre en Albigeois , outre une
*7' maifon magnifique qu’il avoit dans la ville d’A lb y
fa patrie. Il donna plus de quarante terres à divers
monafteres dans ces deux provinces , & ont tient
que l ’églifc cathédrale de C a h o r s , eft encore la
même qu’il fit bâtir. I l mourut vers l’an 450. &
fon églife l’honore le quinzième de Novembre. Il
refte plufieurs de fes lettres à des évêques & a d i-
10.1. hi/t. f. verfes perfonnes. Nous avons auffi le teftament de
nxth. p.srs- ^ R g g K jJ évêque du Mans, en datte du fixiéme de
a p. cdnt. an. Février, la cinquième année de C lo v is , qui eft l’an
641. n. 1. 641. par lequel il iriftituë fon églife heritiere, laifle
4 diverfes églifes particulières, dix-fept terres, qui
y font fpecifiées, & dont quelques-unes avoient
été données en bénéfice, c’eft-à-dire en ufufruit a
quelques particuliers.
1 x x x i i i . Le pape Théodore ayant reçu les lettres fynoda-
pjui'dec1 g " * les de Paul nouveau patriarche de C . P. & des évê-
tom. f. »me. ques qui l ’avoient o rd on n é , écrivit à Paul en ces
' ? '1773 b termes : La leéfure de vos lettres nous a fait con -
noître, que vôtre fo i eft pur & conforme à la nôtre.
D ’où
L i v r e t r e n t e -h w i t i e ’m e .' 43$
D ’ou vient donc que vous n’avezjpôint ôté des lieux
p u b lic s , l’écrit qui y étoit affiché , au grand fean-
dale des églifes ? c’eft l’eébhefe d’Heraclius. Le pape
continue : Si vous approuvez cet écrit, pourquoi ne
nous l’avez-vous pas déclaré par vos lettres fyn o -
dales ? Si la fo i confirmée par tant de conciles, eft
corrigée par Heraelius .& par Pyrrus : c ê f t en vain. '
que les peres l ’ont examinée avec tant de fo in , &
les morts ont été fruftrez de la béatitude qu’ils efpe-
roient.
A u refte nous fommes étonnez, que les évêques
qui vous ont confacré, ayent donné à Pyrrus le ti-:
tre de tres-faint ; déclarant qu’il avoit renoncé à
l ’églife de C . P. à caufe du trouble & de la haine
populaire. C e qui nous fait douter fi nous ne de- s«p. n. h-
vions point différer à recevoir vos lettres, jufques à
ce que Pyrrus fût dépofé. Car le tumulte & la haine
du peuple, n’ôte pas l’épifeopat. T a n t que Pyrrus
eft vivant & n’eft point condamné,on doit craindre
un fchifme ; & pour affermir vôtre o rdina tion, il
faut affembler contre lui un concile des évêques les
plus proches. Nous avons donné nos ordres pour
cet effet à l’archidiacre Serius , & à Martin diacre
& apocrifiaire, que nous avons deleguez, pour tenir
notre place, & examiner canoniquement avec vous
la caufe de Pyrrus. Car fa prefence n’eft pas necef-
faire , puifque l ’on a fes écrits, & que fes excès font
notoires.
Premièrement il a donné de grandes louanges a
Heraelius, qui a condamné la fo i des peres : il a
approuve par fa foufeription la lettre fophiftique j
T om eVH I. I i î