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A n . 595. n fit des aumônes immenfes. Grégoire de Tours
lui attribue des miracles, Sc dit en avoir etc témoin.
Lui-même , toutefois, ne peut s’empêcher de blâmer
quelques-unes de fes aét ions, St ces deux entre
u .r .a i . autres : La reine Auftrigilde fa femme, lui dit en
qu’on trouve rarement dans les Francs, & les autres
barbares'de ce tems-là, des vertus bien foûtenuës-
TrU,gm cbyo. Le roiGontran mourut la trente-troifiéme annce de
* I4‘ fon re°me, le cinquième des calendes d’Avr i l y c’eftà
direl'an 594. le vingt -hui t ième de Mars y & fut
enterré à faint Marcel de Challón.
cafitut. Baïux.. L’année fuivante 595. vingt ième du regne de
»... ?. I7., en Auftrafie, ce roi fit une ordonnance
à Cologne : où il défendit entre autres choies les
noces inceftueufes, même aux nobles Francs, qu’il
nommoit chevelus y & les condamne à être bannis
du palais, avec confifcation de biens , s’ils n’obeif-
fent pas aux évêques fur ce fujet. Le rapt y eft de-
*rt. 4. fendu , fous peine de mort. Defenfe de faire autre
chofe le dimanche, que ce qui eft neceffaire pour
la nourriture , fous peine d’amende pour les libres t
quinz e fous d’o r , pour lesSaliens ou Francs : fept
&/.X. c» 10.
mourant , que fes médecins l’avoient tuee -, ôcim ht
promettre de les faire mourir : ce qu'il exécuta fidèlement
, ôc les fit tuer tous deux. Chundon fon
chambellan aïant tué. un bufle dans la forêt de
Vofg e , qu’il faifoit garder ■. il le fit prendre , &
permit un duel pour ce fujet , ou les deux champions
fe tuerent: puis Chundon fe voulant fauver,
il le fit aifommer à coups de pierre. Il eft vrai qu’il
¡ÉMÉÉMÉiÉMii
A n .
Y . EpUÎ. 5 ,
L i v r e T h e n t e - C i n q ü i e ’me. 117
pour les Romains : trois pour lés fer fs , ou punition
corporelle.
Au mois de Septembre de la même année 595.
où commençoit l’indiélion quatorzième, le pape
faint Grégoire écrivit au roi Childebert & à la reine
Brunehaut fa mere : pour leur recommander le prêtre
Candide, qu’il envoïoit en Gaule gouverner le
patrimoine de faint Pie r re, dont le patrice Dyna-
mius avoit pris foin jufqu’alors. Il loue Brunehaut
de la bonne éducation qu’elle avoit donnée au roi e/>/. î.
fon fils, & dit au roi, qu’il eft autant au-deffus des
autres rois que les rois font au - deiTus des autres
hommes, il lui envoie des clefs de faint Pierre , où
il y avoir du fer de fes chaînes , pour les porter
à fon cou , comme un préfervatif de tous maux. Le io»
revenu de ce patrimoine étoit emploïé en oeuvres
de charité fur les lieux. C ’eft pourquoi faint Grégoire
recommande au prêtre Cand ide , d’acheter
des habits pour les pauvres, & de jeunes Anglois *
depuis l’âge de dix-fept ou dix-huit ans , pour les -,
mettre dans des monafteres, & les inftruire au fer-
v ice de D ieu : mais parce qu’ils éto.ient païens , il
veut qu’on envoie avec eux un prêtre pour les bapti-
fe r , en cas de maladie dangereuiè. Il préparoit ces
jeunes gens pour la miftïon qu’il vouloit envoïer en
Angleterre. Le roi Childebert mourut environ fix
mois apr es
â0gé d^e v0in g t - fix _
vingOt en Auftrafie
& deux en Bourgogne.Ses deux
fils lui fuccederent fous la conduite de Brunehaut
leur ayeule : Tljeodebert régna en Auftrafie, S&
Theodoric en Bourgogne.