
A n. ¿14.
, c. 5. conc.pag.
XV.
Saints à la cour
de Clotaire.
Acla SS. Ben.
to. r. />. 15,0. ,
J£/W. p. 417,
wî# S. Romar»
n. 4.
18 2. H i s t d i r e E c c l e s i a s t i q^u ë 8-
temporelles. Iteft dit à la fin , que cet édit a été'
fait dans le concile par le confefi des evêques, des--
grands 8c d’autres perfonnes fidelles au roi; & il eft
date de Paris le quinzième des calendes de No v embre
, la trente-uniéme année de fon regrie. C ’eft-à-
dire le dix huitième dOétobre <,14. Ces canons 8c
cet edit furent approuvez dans un concile, tenu peu
de tems après; mais on ne fçait ni le tems précis,
ni l e lieu.
Le roi Clotaire avoit alors à fa cour plufieurs
faints perfonnages, comme faint Arnoul, faint-Rom
a n e , faint Did ie r , faint Faron, faint Goëric. Saint
Arnoul etoit ne François, de parens très-nobles 8c
très riches. Ay ant bien étudié dans fa premiere jeu-
neife , il fut mis a la cour du roi Theodeber t , fous1
la conduite de Giondulfe maire du palais, 8c devint
fi habile dans les affaires, qu il eut la premiere place
auprès,du prince, 8c gouverna feul iix terres,
que fix officiers nommezsdomeftiques avoient coû-
tume de gouverner. Il n etoit pas-moins homme
de guerre. Mais il ne laiffijit pas de s’appliquer
deilors a la priere , aux jepnes , 8c au foulagement-
^ epoufa une fille très-noble nommée
Dode , 8c en eut deux fils, Clodulfe 8c Anfe-
gife. Arnoul étoit joint d’amitié avec un autreSei-
gneur nommé Romar ic , attaché au fervice du même
roi Theodebert ; 8c ils avoient refolu enfemble
de tout qui t ter , pour fe retirer au monaftere de Le-
rins : mais Dieu ne permit pas qu'ils exécutaient
ce deifein. .
Ils paiferent tous deux au fervice du roi Clotaire
L i v r e T r i k t e - S ï p t u ’m ï : ' . 283
& dès la première année, qu’il régna feul en France,
de fiege de Metz ayant vacqué par la mort de Pap-
p o u l , le peuple demanda faint Arnoul tout d’une
-voix: 8c il fut contraint d’accepter l’épifcopat, quoiqu’il
ne fût-que fimple laïque. C ’étoit l ’an <ri4. comme
Ton croit. Dode fon époufe fe retira à Treves ,
& prit le voile de religieufe. Saint A r n o u l , tout
evêque qu’il étoit demeura malgré lui attaché à la
cour du roi Clota ire, ou il tenoit le premier rang:
mais il augmenta tellement fes aumônes, que les
pauvres venoient le trouver en foule, même des
pais éloignez. Il paffoit quelquefois trois jours 8c
plus fans manger : encore fa nourriture n’étoit que
du pain d’orge 8c d e l ’eau; il portoit toujours un ci-
slice fous fes habits.
Saint Coëric furnommé A b d o n , étoit parent de
faint Arnoul 8c lui fucceda en Tévêché de Metz.
Tandis qu il etoit a la cour du roi C lo ta i re , il fut
lie d’une étroite amitié avec faint Didier treforier
du r oi , qui étoit na t i f d’A lb i , 8c avoit à la même
cour fes deux freres Ruftique 8c Syagrius : leurs noms
montrent qu’ils étoient Romains. Saint Didier étoit
fça v ant , habile, laborieux, toujours occupé, fuyant
la compagnie des gens du monde, cherchant les
moines 8c les perfonnes de pieté.
Saint Faron étoit fils d’A gn e r ic , ce pieux fei-
gneur qui reçut faint Colomban paffant en Brie. Il *
fut d abord à la cour du roi Theodebert : 8c après
la morx il paffa en celle du roi Clotaire , qu’il fer-
v i t de fes confeils, 8c fut protedeur des affligez. Son
frere Chanoalde fut moine à Luxeu , 8c depuis évê-
• N n ij
Ibid. p. 1044.
V.S. Clod.n. z*
Coin• an. 614$
n .i9 .
n.
A cl. SS. Ben.
om. 2. p. 611.
Snp. n. 7,