
! ü
f lU l
1 1 1
¡L [lJ if ftllf |É| plj'J jlfKlj j
■■¡1lîift: t Sliv L!1 I l -! 1 »1 f
HH
H iiî \ m üBi '¡iMiilii ii
fRe 1 il,;1 ilij|ip
1 l i l ï H l l
1 1 i
1
I S !
i l t
A n . ¿ 1 7 .
Theoph, atu
1 4 . t . z 6 q.
f. iàj.‘
1Í4.
C¿r. pafch.
f . 351.
Theoph.p. z66.
314 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
tant il s’étoit rendu odieux par Tes exactions & les
cruautez.
L ’annéefuivante <Tz4.Heracliuscontinuafespro-
grez ; & vo yan t fes troupes étonnées du grand
nombre des ennemis, il leur difoit : Mes freres ,
avec l ’aide de Dieu un-de vous en battra mille. Im -
molons-nousà Dieu p cu r le fa lu t de nos freres. Prenons
la couronne du martyre : pour être loiiez
dans les iiecles à venir , & recevoir de Dieu la re-
compenfe. A la fin de la campagne il furprit Sar-
bazara, qui commandoit l’armee ennemie, & l’obligea
à s’enfuir en defordre. La campagne fuivante
fu t encore heureufe ; Cofroës en fureur envoya
prendre les trefors de toutes les églife fujettes des
Perfes ; & contraignit les Chrétiens à embraffer la
fectes de N e fto r ius , pour faire dépit à l’empereur.
Cependant C . P. fut en grand péril. Sarbazara étoit
à Calcédoine avec une armée de Perfes ; & d’un
autre côté le Cagan des Avares rompant le traité ,
s’approcha de C . P. & lui donna l'aRaut,étant d’intelligence
avec les Perfes. Toutefois les Romains fè
défendirent fi bien,qu’ils l’obligerent de fe retirer;
c’étoitaumois de Juillet 62.6.&C cette délivrance fut
regardée comme un miracle obtenu par les prières de
la fainte V ie rg e . A la fin de l ’année 6 1 7. le famedi
douzième deDecembre,Hcraclius donna aux Perfes
une bataille , qui dura onze heures, où il ne perdit
que foixante R om a in s , & les Perfes furent entièrem
en t défaits. Enfuite l ’empereur entra au milieu de
la Perfes, & pourfuivant toûjours C o fro ë s , prit &
b rûla plufieurs de fes palais.
ml II
L i v r e t r e n t e - s e î t i e ’m e . 3 1 5 ______
Cependant faint A n a fta fc , qui de mage Perfan ^
étoit devenu m o in e , pouifé du defir du martyre , Xx x u
fiortit de fon monaftere prés de Jerufalem, & v in t à
Cefarée de Paleftine. Comme les Perfes en étoient y-s. A«ait.
les maîtres, il v it en paifant quelques-uns de leurs n . l ’. p. w °
mages, qui pratiquoient leurs fuperftitions.il les en
r e p r it , & leur parla avec tant de force , qu’ils le
prièrent de ne les pas découvrir. Enfuite il rencontra
des ca v a lie rs , qui le prirent pour un efpion. Il
fu t arrêté & prefenté au gouverneur nommé Mar-
zaban , qui l’ayant interrogé & trouvé ferme dans la
confeffion de Jefus-Chrift , le fit enchaîner avec
un autre , & travailler à porter des groifes pierres.
QuelquesPcrfes de fa province le voyant en cet état,
le maitraitoient encore : difant qu’il deshonnoroit
leur païs. Marzaban le fit ramener devant l u i , &
le vo y an t toûjours c o n f ia n t , le fit battre en fa pre-
fencc à coups de bâton. Anaftafe prioit feulement,
qu’on lui ôtât fon habit monaftique pour ne le pas
profaner. Après avoir ainfi confeifé Jefus-Chrift
par trois fo i s , il fut remis en p n fo n , où il ne cef-
fo it point de louer D ie u , & de celcbrer fon office
le jour & la n u i t , prenant garde feulement de ne
pas troubler le repos du jeune homme qui étoit attaché
à la même chaîne. L ’ abbé de fon monaftere
ayant appris le commencement de fes fouffrances ,
fit faire des prières pour lui par toute la communauté,
& envoya deux moines à C e fa ré e , avec des
lettres pour l ’encourager. Marzaban avoit écrit au
roi C o fro ë s , pour fçavoir ce qu’il dcvoit faire d’A -
naftafe ; & ayant reçu la réponfe , il lui fit encore