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■XXI.
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174 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
res, tandis que le choeur chantoit Kjrie , Gloria in
exceljts, le graduel ôc le relie, il prioiravant que de
recevoir les offrandes, en les r e c e v an t , ôc après ;
en beniffant l'encens , ôc en ençenfant. Il fe recom-
mandoit aux alfiitans , en difant Orate jratres. Le
célébrant prioit encore à la communion, ôc pour
lui ôc pour les autres. Enfin il faifoit fes allions
de g râ c e s , à peu près , telles que nous les faifons
encore. Il relie des recueils anciens de toutes ces
prières; mais on ne croit p a s , qu'ils foient du tems
de faint Grégoire,
Outre la meffe, ôc ce qui regarde l’eucharilt ie,
on voit dans le facramentaire de faint Grégoire, ôc
dans l’ordre Romain, l’adminillration du baptême ,
ôc l’ordination : dont j ’ai déjà rapporté les principales
cérémonies. Saint Grégoire ne fe contenta pas
de regler les prières, que l’on devoir chanter : il en
régla aulli le chant; ôc pour en conferver la t rad i t
ion , il établit à Rome une école de chantres, qui
fubfiiloit encore trois cens ans après, du tems de
Jean diacre. Il lui avoit donné quelques terres
avec deux mai fons, l’une auprès de faint Pierre,
l ’autre auprès de faint Jean de Latran : où du tems
de Jean diacre , on gardoit avec refpeét l’original
de fon andphonier, avec le lit où il fe repofoit en
chantant , ôc le fo i ie td ont i l menaçoit les enfans,
Auguft in allant en Bretagne, emmena des chantres
de cette école Romaine, qui inflruifirent auifi les
Gaulois. On nommoit école, non feulement le lieu
où onapprenoit à chanter; mais le choeur de l’é*
glife^ ôc la compagnie même des chantres; ôc crj.
L i v r e T r e n t e - S i x i e ’m s , 1 1 7 5
général , l’ufage de ce tems - là , avoit donné le
nom d’école , ou fchola, à toutes les compagnies,
même à celles des gens de guerre.
Au relie faint Grégoire n’avoit pas moins de foin
de reprimer les fuperllitions, que de conferver les
faintes cérémonies. On le voit par un mandement
adreffé aux citoyens Romains, en ces termes : J’ai
appris, que quelques-uns fement des erreurs parmi
v o u s , ôc défendent de travailler le famedi. S’il faut
gardera la lettre le précepte du fa b a t , il faut donc
aulfi obferver la circoncifion , contre la défenfe de
faint Paul. Mais l’un ôc l'autre n’ell plus oblêrvé ,
que fpirituellement. Ils prétendent auifi , que l ’on
ne doit pas le baigner le dimanche. Si on le veut
faire par volupté , nous ne le permettons en aucun
jour : mais fi c’eil par neceilité , nous ne ledéfen*
dons pas même le dimanche ; autrement il ne faudrait
pas en ce jour fe laver même le vifage. il faut
donc pendant le dimanche s’abilenir du travail corporel
, ôc s’appliquer à la priere, pour expier les
négligences des fix autres jour de la femaine.
Il vouloir que l’on pourfuivîc les enchanteurs ôc
les iorciers. Il loüa le zele que le notaire Adrien
avoit témoigné contre-eux , i’aiTurant, qu’il ferait
autorifé, ôc i exhortant à les rechercher, ôc les punir
féveremetit. Maximien évêque de -Syracufe,
avoit trouvé chez lui des gens infeélez d’un maléfice,
nommé Cancerme, ôc les avoir fait empriion-
ner ; mais il mourut avant que d’avoir pù les punir.
C eit pourquoi faint Grégoire écrivit au diacre
Cyprien , reéleur du patrimoine de Sicile , de conv.
Gmg.ghft.
X X I I .
Superftirions
réprimées*
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