
Ibid..p. 48tf.
Diplom, lib. V.
tab.16.
Vita S. Agili,
to. i .
Act. Bon. n. 14.
». i$.
9t. 1?.
Eredeg. c. 78.
X L .
Sixième concile
d’Orleans.
3 4 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
dernier fubfifte encore, & eut pour première abbeifc
fainte Theodechilde,foeur de faint A gilbert depuis
ef veA que dJ e Pr»ans.
Saint Oücn fut en grand crédit à la cour du roi
Dagobert dont il gardoit le feau en qualité de référendaire
ou chancelier ; & il refte encore des
aétes originaux fouferits de fa main en cette qualité.
Il obtint du roi une terre dans les forêts de
Brie, entre le grand & le petit Morin, où il fit bâtir
un monaftere , qu’il nomma Reiba c, du nom
d’un petit ruiifeau, 8c que l’on nomme aujourd’hui
Rebais. Pour le gouverner par le confeil de faint
Faron évêque de M e au x , il fit venir de Luxeu
faint A g ile difciple de faint Colomban : qui étoit
defiré pour évêque de M e ts , à Langres & à Befan-
ç o n , & pour abbé à Luxeu : enforte qu'il fallut
employer l’autorité du roi pour l’avoir à Rebais.
C e monaftere fut nommé ] erufalem : l’églife con-
facrée par faint Faron & faint Amand, en prefence
de faint Eloi & de faint Oiien ; 8c faint A g ile établi
abbé dans le concile tenu à C l i c h i , le premier
de Mai 636. la quatorzième année de Dagobert.
O n dit que faint Oüen avoit un troifiéme frere nommé
R ad on , qui fonda le monaftere nommé de fon
nom Radolium , aujourd’hui Reüil prés de Joüarc
& de R eb a is , qui n’eft plus qu’un prieuré. Saint
Oüen vo u lo it embraflér la vie monaftique & fe retirer
à Rebais : mais le roi 8c les grands ne purent
y confentir.
Saint Eloi & faint Oüen encore laïques, avoien
déjà autant d’autorité que des évêques. U n hcreti-
L i v r e t r e n t e - s e p t i e ’me . 343
que chaifé d’outremer, vint en Gaule ; & s’étant arrêté
à Autun,commença d’y femer artificieufepient
fes erreurs. La nouvelle en étant venue à la cour ,
faint Eloi toûjours vigilant pour la f o i , concerta
- vec faint O ü e n , & avec d’autres perfonnages Ca-
; holiques ; & ne ceifa point d’exhorter les évêques
- c les feigneurs, jufques à ce que par ordre du roi il
.iffembla un concile à O rlé an s , où cet heretique
I h amené. Il fut interrogé par plufièurs hommes
doétes : mais il répond oitav ec tant d’art, que lorf-
u’on penfoit le ferrer de plus p r é s , il s’échapoit
omme un ferpent, & revenoit à la charge plus v i-
5 oureufement. Enfin Salvius évêque de Valence ,
omme l ’on croit, découvrit fes artifices. L ’heretiiiueainfi
con v a in cu , fut condamné par tous les
évêques, & chaifé de Gaule honteufement.
Vita S. And.
c. 8. vita S. Elig.
c. 35.
Saint Eloi fit de même chaifer de Paris un apoftat
qui feduifoit le peuple : & bannir du royaume de
France après une longue prifon , un qui feignoit
d’être évêque. Il pourfuivit avec grande autorité
plufièurs autres impofteurs femblables,& tous ceux
qui s’écartoient de la do&rine Catholique.
On compte ce concile d’Orleans pour le fixiéme,
6 on croit que l ’heretique qui y fut condamné étoit
unM«nothelite:carc’e ftle tems où commença cette
nouvelle feéte, 8c en voici l’origine. Quelques évêques
recevant le concile de Calcédoine , & recon-
noiifant deux natures en Jefus-Chrift, foûtenoient
toutefois , que l ’on ne devoit lui attribuer qu’une
feule opération,comme une fuite de l’unité de per-
fonne. Théodore évêque de Pharan en Arabie ,fut
Coint. an. 634«
n. 9.
Vita c. 3É»
X L I.
Commencement
•des Monoth dites«