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78 H i s t o u ï E c c l e s i a s t i q u e .
feulement de quelques perfonnes ,donc il n’y a rietl
dans le concile de Calcédoine^ Seulement après avoir
fait les canons, on émeut quelque difpute fur'ces
perfonnes , ôt on l ’examina dans laderniere ait ion.
On voit i c i , que le pape faint Grégoire ne comptoit
pour aétes du concile de Ca lc édo ine, que les fept
premières actions, comprenant la définition de fo i
& les canons ; &c regardoit tout le reile comme des
affaires particulières, Sc ians confequence pour l’é-
glife univerfelle.
Dans la même lettre faint Grégoire répond à
•Conftantius fur plufieurs autres articles. L’évêque
les citoïens de Breffe vouloient que Conf tan-
tius leur déclarât avec ferment , qu’il n’avoit point
condamné les trois chapitres. Sur quoi faint Grég
oire dit : Si votre prédéceffeur ne l’a pas f a i t , on
ne doit pas vous le demander : s’il l a f a i t , il a
fauffé fon ferment , ôc s’eft féparé de l’églife catholique
: ce que je ne crois pas. Mais pour ne point
fcandalifer ceux qui vous ont é c r i t , envoïez - leur
une lettre , où vous déclariez avec anathême, que
vous n’affoibliffez en rien la foi du concile de C a l-
cedoine , ni ne recevez ceux qui l’affoibliffent : que
vous condamnez tous ceux qu’il a condamnez , &C
juftifiez tous ceux qu’il a juftifiez. Quant au fean-
dale qu’ils prennent , de ce que vous ne nommez
point à la meffe-notre confrerejean évêque de Ra-
venne ; il faut vous informer de l’ancienne coutume
, ôt la iuivre. Sachez auf i i , s’il vous nomme
à l’ autel, c a r , s’il ne le fait pas, je ne voi rien qui
Vous oblige à le nommer. On voit qu’il étoit
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E I V R B T r ENT Ë -C I NQ^tri ë ’ m 11 y f
d’ufage alors, de nommer à l’autel les évêques v i -
vans des grands fieges : comme nous y nommons
le pape.-
Saint Grégoire n’étoic pas content de Jean évêque
de Ravenne : qui fous prétexte du féjour que
les empereurs avoient fait en cette v i l le , ôt de la ré-
iïdence que les exarques y faifoient encore, vouloir
fe dif t inguer , non feulement des autres évêq
u e s , mais des métropolitains. Le pape aïant appris
, qu’il affeùtoit de porter le pallium ; même
dans les procédions, lui en écrivit par Gaftorius
notaire de l ’églife Romaine^ & Jean de Ravenne
répondit par une lettre fort foûmife en apparence :•
mais où il foùtient ion ufage, Ôc touchant le pallium
dans les procédions, ôc touchant les manipules
, que fes prêtres ôc fes diacres portoient même à
R om e , à ce qu’il prétend. J’appelle manipule, ce
que le Latin nomme mappula : c’eft-à-dire une fer-
v ie t te , que les prêtres ôt Les diacres portoient lor s qu'ils
fervoient à l ’autel. Saint Grégoire n’étant
point content de cette réponfè , écrivit à Jean de
Ravenne une let tre, où il d i t , parlant des procef-
fions : comment fe peut-il faire , que dans ce tems
de cendre ôc de ci l ice, au milieu des gémidemens-
du peuple ; vous portiez par les rues cet ornement
que vous vous défendez d’avoir porté dans la falle
fecrete de l’églife , Vous devez vous conformer à
l’ufage de tous les métropolitains : ou montrer un
privilège du pape , fi vous prétendez en avoir. Or
nous avons fait chercher exactement dans nos arc
h i v e s ,^ nous n’avons rien trouvé. Nous avons»
H
x;xxiv.
Réprimandés à
Jean de Ravenne
»
u.ltid'ïKep'.s f.
Ibid,