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V i t a p e r T a u l , 4ia c . n . 1 8 . p e r .
J o . l i b . U . c . \ i *
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i i 8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ,
v o it leurs offrandes. A in iî tout le peuple demeu-
roit rangé à fa place. Les pains que l ’on offrait
étoient ron d s , comme il paroît ; en ce que laint
Grégoire les nomme des couronnes $ 8t chacun les C?
faifoit lui-même. On le vo it par i’hiftoire d’une
dame Romaine , qui en recevant la communion de
la-main de faint G ré g o ire , 8c lui entendant direles
paroles ordinaires, ne pût s’empêcher de ioûrire ,
de ce qu’il nommoit le corps de Jefus-Chrift , ce
pain qu’elle avoit fait de fes mains. Paul d ia c re ,
qui rapporte le premier ce fait , ajoute que faint
Grégoire fit garder cette particule de l'euchariftie ,
&c que s’étant mis en priere , il la fit vo ir à cette
femme, changée en cnair , en prefence de tout le
peuple,
Le pape revenoit â fon fiege , lavoit fes mains ,
fit l’archidiacre auifi : puis quand le pape lui fa ifo it
lign e , il approchoit de l’autel, & arrangeoit deflus
les pains, que les foûdiacres lui fourniffoient : & en
mettoit autant qu’il jugeoit fuffire pour la communion
du peuple. Puis il prenoit la burette du p ape,
de la main du foûdiacre o blation aire, &c la verfoit
dans, le calice par une couloire , afin que le v in
fû t plus pur. Il receyoit auifi celles des diacres. Un
foûdiacre defeendoit au choeur , 8e recevoir de la
main du premier chantre le vafe d ’eau , qu’il ap-
portoit à l’archidiacre 5 & celui - ci en ve rfoit en
forme de croix dans le calice. Alors le pape def-
.cend.oit de fo n f ie g e à l’a u te l, qu’il b a ilo it, 8c re-
c e v o it les offrandes des prêtres, des diacres, 8t enfin
la fien n e , que l’archidiacre lui prefentoit. Ainfî
tout
• L i v r e T r e n t e - S i x i e ’m e ; ‘ b jé ç
tout le monde offroit : le peuple, le c le r g é , le pape
même. Enfuite l’archidiacre prenoit le calice de la
main du foûdiacre, 8c le mettoit fur l’autel auprès
l ’hoftie du pape, mais à droite ; ce calice avoit deux
anfes enveloppées d’un lin g e , que l’on nommoit offertoire.
Cependant on chantoit l ’o ffe r to ire , c ’eft-à-dire
un pfeaume avec fon antienne ; ôc quand il étoit
teins le pape regardoit le c hoe u r , & faifoit iîgn e
de finir ; puis incliné vers l ’autel, les évêques derrière
lu i , avec les prêtres 8t les diacres tour au tour,
il difoit l ’oraifon fur les offrandes , que nous appelions
fe c re te , parce qu’elle fe dit bas : puis il
commençait la préface du facrifice. Le facramen-
taire de faint Grégoire en met de différentes pref-
que a toutes les meffes : mais nous n’en avons gardé
que neuf.
Le pape attendoit que le choeur eût chanté ¿¿w- xix.
tus, pour commencer le Canon : qui fe trouve auifi
nommé fecrette , parce qu’il fe difoit bas. Le pape oeunion>
le difoit feu l, étant droit devant l’autel : 8e cependant
les é v êq u e s , les prêtres 8e les foûdiacres demeuraient
dans le fandtuaire, debout Si inclinez.
C ’étoit la pofture la plus refpeéfueufe, pour les dimanches
8c les autres jours, ou il n’étoitpas permis
de fléchir le genoux. L e canon de la meffe eft
dans le facramentairede faint G ré g o ire , t e l , mot
pour m o t, que nous le difotis encore -, 8e la tradition
e ft, qu’il ajoûta ces paroles à la fécondé orai-
lon , qui le compofe : Et que vous difpofiez nos
jours dans votre paix. L’auteqr du traité des facre-
Tomc V I 1 1 , Y