
— - i 9 i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
A n. ¿01. tre clergé , de n’avoir perfonne que vous pufliez élire
, en casque celui-ci fût refufé. Cette lettre eft du
mois d’Août ¿00. indiôbion troifiéme.
Encore que iaint Grégoire crût , que le malheur
des tems obligeoit les évêques de prendre part aux
affaires publiques, comme il faifoit lui -même : il
ne laiffoit pas de les aver t ir , de ne fe point trop
appliquer au temporel. Sçachez, difoit-il à Janvier
vu.Efift.ijnd. de C a i l la r i , que vous êtes chargé non du foin des
chofes de la terre , mais de la conduite des ames.
Met tez -y vôtre coeur , vôtre follicitude , vôtre application.
En écrivant à Romain reébeur du patri-
moine de Sicile : J’ai appris , que l'évêque Bafile
s’occupe d’affaires féculieres, comme un laïque, &
rend au prétoire un fervice inutile : c’eft à-dire,
fuivant l’explication la plus vrai iemblable , qu’il
fervoit de confeiller aux magiftrats. Saint Grégoire
continué •• Parce que cette fonébion l’avilit lui-même
, & anéantit le.refpeéb du facerdoce, vous l’o bligerez
à s’en retirer dans cinq jours, i
Les deux diacres, Jean ôc Pierre ayant été exclus,
Pafcafe fut confacré évêque de Naples ; ôc faint Grégoire
ordonna, que l’argent de cet te’églife ,qge fon
predeceffeur Fortunar n’a voit pas diftribué aux clercs
ôc aux pauvres, comme il d e vo i r , montant à quatre
cens fous d’or ; feroit mis à p a r t ,; pour leur être
diftribué. Quelque-tems après, il lui envoya l’état
de cette diftribution, à laquelle devoir être appelle
le foûdiacre Anthemi us , reébeur du patrimoine de
Campanie. La lettre eft de l’an ¿01. vers le mois de
Février.
Le
L i v r e T r e n t e - S ï x i e ’me : .'195
Le cinquième d’Av r i l fuivanr, indiébioU quatrième
, le pape faiiit Grégoire tint un concile à Rome,
où foufcrivirent ving t -un évêques, ôc feize prêtres.
Marinien de Ravenne y eft nommé le premier : ce
qui montre qu’il étoit venu à R om e , fuivant le
confeil du pape. En ce concile, faint Grégoire fit
une conftitution en faveur des moine s , q u i n’eft
prefque qu’une extenfion du privilège accordé trois
ans auparavant au monaftere de Claffe , prés de
Ra v enne -, dédié à faint Jean ôc à faint Eftienne, ôc
gouverné par l’abbé Claude. Ce privilège eftadreffé
à l’évêque Marinien , ôc marque que le monaftere
avoit fouffert beaucoup de vexations de fes préde-
ceffeurs. Saint Grégoire dans fon concile dit d’abord;
qu’ayant lui-même gouverné des monafteres,
il fçait combien il eft neceffaire de pourvoir à leur
repos. C ’eft pourquoi, ajoûte- t-il, nous défendons
à aucun évêque de rien diminuer des biens , terres .
re venus , ou titres des monafteres. S’ils ont quelque
dif férend, pour des terres qu’ils prétendent appartenir
à leurs églifes : qu’ils choififfent desabbez ou
d ’autres arbitres craignant D i e u , pour le terminer
promptement , en prefence des faints Evangiles.
Après la mort de l’abbé, le fucceffeur fera choifi
par le confentemcnt libre 8c unanime de la communauté
, ôc tiré de fon corps. S’il ne s’y en trouve
point de capable, on le prendra dans les autres monafteres.
L’élû fera ordonné , fans fraude ôc fans
-vénalité; après q u o i , on ne pourra commettre à
un autre le gouvernement du monaftere,finon en
cas que l’abbé foit coupable félon les canons. On
Tome V i l 1. ■ B b
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P riv ilè g e s des
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Tom. 5. Cone.
p* 1607.
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