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A n . 606. les livres des rois , 8c 1 Heptateuque ; faint Gregoi*
re trouva qu il avoic altéré fon l'ens en beaucoup
d’endroits: c’eft pourquoi , après la mort de l ’abbc
fiïi Claude , il fit retirer tous ces écrits. Quelques-uns
c roy ent , que le commentaire fur les livres des rois*
8c fur le cant ique, que nous avons entre les oeuvres
de faint Grégoire, font l’ouvrage de l’abbé Claude.
Ceux de faint Grégoire font les morales fur Job »
divifées en trente-cinq livres : le paftoral : les vingt -
- deux homélies fur Ezechiel : les quarante homélies
fur les évangiles : les quatre livres des dialogues :•
les lettre? au nombre d’environ 840. divifees en
douze livres, fuivant quatorze indiétions : carie fécond
Ôc le feptiéme en comprennent chacun deux.
fid.muflr.c-. Les anciens comptent ainfi les écrits de faint Grégoire
, 8c il ne paroît pas que nous en ayons per- ,
Ep. ad, Leand. du. Pour Tantiphonairc ô c le facramentaire
y S m . ils font véritablement de lu i ; mais on ne peuc
n ie r , que l ’on n’y ait fait quelques additions r
comme i l eit ordinaire dans ces fortes d;ouv rages;.
Le ftyle de faint Grégoire fe fent du mauvais,
goût de fon ifecle ; il témoigné lui-meme , q u i i
méprifoit l’art de bien parler ; 8c croyoit indigne
d’affujettir la parole de Dieu aux réglés de la gram-
- ’flmm.diucr.n. maQ^rne ' conferva avec ion corps ion pallium , le reliquaire
qu’il portoit au c o l , fa ceinture; 8c tout cela
montroit à la pofterite la pauvreté 5c la fîmplicite
de fes habits. Le reliquaire que l’on croit avoir été
la croix peêtorale, etoit d argent 5c fort mince. iL
i,8î' s’étoit fait peindre dans le monaftere de faint An-
L i v r e T r e n t e - S c x i î ’ m e û 7 .17 _
dré , avec fon pere Grégoire, 5c fa mere Silvie. Près 6o<i’
le Nymph é e , ç’eft-à-dire le lieu de ce monaftere,
011 les femmes entroient ; on voyoi t d’un côté faint
Pierre aflls, qui tenoit par la main Gordien debout,
revêtu d’une chafuble de couleur de châtaigne
, avec une dalmatique par deiîous. Il étoit de
grande tai l le , le vifage long , d’une phyfionomie
grave , la barbe médiocre, les cheveux épais. De
l ’autre côté étoit Silvie afïife : un voile blanc la
ço u v ro i t , prenant depuis l'épaule d ro i te , 8c enveloppant
le côté g au che , où la main étoit arrêtée
fous le manteau: par deifous elle portoit une grande
tunique d'un blanc plus fale. Elle avoit le vifage
rond , 5c dans fa vieillefle des celtes d’une grande
beauté. Sur fa tête étoit une mitre de femme , arrêtée
avec ,un ruban blanc. Elle étendoit deux doigts
de la main dro i te , comme pour faire fur elle le fî-
gne de la croix , 5c de la main gauche elle tenoit un
pfeautier ouvert. Dans un autre endroit ,:au-dedans< c.s4t
du monaftere, faint Grégoire étoit p.eintde la main
du même maître. Il étoit de belle tai l le, fon vifage
tenoit de la longueur du pere, ôc de la rondeur de
la mere, la barbe étoit médiocre , les cheveuxaflez
noirs ô e fr i fe z , chauve fur le devant avec deux-
petits toupets, la couronne grande. Il avoir un
beau f r o n t , la phifionomie noble 8c douce , les
mains belles, fon habit étoit comme celui de fon
pere , une planetté châtaigne fur une dalmatique :
mais il portoit de plus le pallium entortillé fimple-
ment autour des épaules, ôc pendant fur le côté.
De la main gauche il tenoit l ’é v an g i le , 5c de la
G g iij