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i j i î H i s t o i r e E c c i ï s i a s t i q o b ;
peine de perdre leur bien & leur d ignité, il e n v o y é
les a&es de ce concile à faint Grégoire qui lo i»
beaucoup Ton ze le. Mais a jo û ta - t- il, je crains que
ce décret ne fcandalife les primats des autres provin
ce s . O r avant que de corriger ceux qui fonthors
de l’églife , il faut avoir foin de conferVer au dedans
l ’union des é v êq u e s } qui vous donnera bien plus de
force contre les heretiques. C ’eft que les évêques-
des autres provinces d’A fr iq u e ,m ’étoient pas oblig
e z à executer les décrets de la province particulière
de- Garthage.- C e tte lettre eft du commencement de
l ’in d id io n treizième , en Septembre 524.
Les ordres de l’empereur M au r ic e , contre le sD o -
n a tifte s , furent mal executez ; 8t il fe trouvoit des
C a th o liq ue s , & même des clercs , q u ile u r laiffoienc
baptifer leurs enfans ,ie u r x efclaves r ôt les autres
perfonnes de leur dépendance. Ils gagnoient tout
par a rg en t, & la fo i fe vendoit publiquement e a
A fr iq u e . Des évêques dufpaïs étant venus a Rom e ,
s'en plaignirent à faint Grégoire ; entre-autres un
nommé P a u l, q u ia v e e d e u x autres, prétendoit être
perfecuté par le patrice Gennade, excité-par les Do-,
natiftes. Le pape les renvoya tous- trois à l’empereur
, à caufe de l’intérêt que le patrice avoir en cette
affaire. La lettre eft de la fin de l’in d id io n quator-,
z iém e , au mois d’A o ût 55)^.
Le primat de la province de B y za cen e , étant ac-
eufé d’un c r im e , l’empereur ordonna par deux fo is ,
que le pape le jugeât , fuivant les canons : mais
Saint Grégoire vo y an t les oppofitions de quelques
perfonnes, ne voulut point prendre connoiffance
L i v r é T r e n t b - S i x i e ’mf.: • T j7 — — —
•de cettè affaire- : comme il déclara â je a n évêque N* |h2*
de Syracufe, qui lui en avoit écrit. Il ajoute , parlant
de ce, primat : Quant à ce qu’il dit , qu’il eft
fournis au faint fiege j jé ne fçai quel évêque n ’y eft
mas fournis, lorfqu il fe trouve en faute : quoique
hors de ce cas tous-les évêques foient égaux félon,
les loix de l’humilité-. Ces paroles de faint Grégoire
marquent précifément les bornes de la puiffance
du ch e f de l’eghfe. T a n t que les évêques font leur
d e v o ir , il les traite d’égaux : mais il eft le fuperieut
de tous ,. quand il s'agit de les corriger. Cette lettre
eft environ du mois de J u in ,. indiébion fé con d é ,.
en 5ÿ9.
Vers le même-tems , faint Grégoire é c r iv it à Jean xrv.
de Syracufe une lettre importante , touchant plu-
Meurs cérémonies. Elle commence ainfi : LTn hom- s- firesoir=- ;
me venant de Sicile m’ a dît , que quelques-uns dte «1.1^.<4.
fès amis Grecs & Latins, mürmuroierrt de mes re-
g lem en s , fous prétexte de zele pour l’égtife Romaine
, Scdifoient: Comment prétend-il abaiffer l’églr-
fe de C. P, lui qui en fuie en tout les coutumes ? Jè
lui ai demandé , quelles étoient cès coûtumes , &
il m’a répondu : Vous avez ordonné de dire Alle-
gluia à la meffe , hors le teins pafcal : vous faites marcher
les foûdiacres fans tuniques r Vous faites dire
Kyrieeleijon-, vous dites l’oraifôn dominicale, incon'-
tinent après le canon. Je lui ai répondu , qu’en tout
cela je n’imite aucune autre égiife;»
On dit que faint Jerôme a introduit i c i , du tems
du papeDamafe, dechanter Alléluia, fuivant i’ufage
d e lé g life d e Jerufalem,G’eft p ourquoi, nous avons
V iij