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1 ton . Ainfi la conferencefut hcureufemcnt terminée,
A n . 64.6. Pyrrus tint parole, & pafla d’Afrique à Rome ÿ
Anaß. .» rheoi. 0ù il alla faire fes prières aux églifes des apôtres ; &
T v- prefenta au pape T h é o d o r e , en prefence du clergé
& du peuple, un libelle fouferit de fa main : où il
condamnoit tout ce que lui ou fes predeceflcurs
avoient écrit,ou fait contre la fo i. Après q u o i, le
pape lui fit faire largeife au peuple, &i lui fit mettre
un fiege prés de l’autel, l ’honorant comme patriaf-
che de C . P. Car il n ’avoit point été dépofé légitima
« Man. ?. mement. i l lui fournit auifi tout ce qui étoit ne-
u. 6. conc.f. 71 • cejpaire p0ur fou entretien, aux dépens de l’églifè
Romaine. '
x l 1. La retradtation de Pyrrus donna occafîon à pluqucTclles
d Afn fieurs conciles,qui furent tenus en Afrique l’an 6 4 6 .
indiétion quatrième. Les trois primats Colombe de
conc.Later.jècr. Numidie,Eftienne dcByzacene & Reparat de M äu-
t.p. us. ritanie , écrivant en commun une lettre fÿnodale
au pape Theodore , au nom de tous les évêques de
leur province : où , après avoir reconnu l’autorité
du faint fiege, ils fe plaignent de la nouveauté qui
a paru à C . P. c’eft-à-dire la publication de l’ccthe--
fe. Nous penfions, ajoûtent-ils, que vous l’aviez
abolie : mais nous avons connu qu’on la foûtenoit
opiniâtrement : en lifant ce libelle que nôtre frere
Pyrrus vous a prefenté. C ’eft pourquoi nous avons
écrit à P au l, qui occupe maintenant le fiege de
C . P. le priant inftamment de rejetter cette nouveauté.
Et parce que quelques malicieux.Ont voulu
rendre fufpeéte à C . P. nôtre province d’Afrique ;
nous vous envolons nôtre lettre à Paul,& nous vous
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prions de l’envoyer par vos légats : S fin que nous
puifllons voir s’il reviendraàla fo i orthodoxe. Que
s’il ufe de diifimulation, vous prendrez les moyens
de le retrancher du corps de l’eglife. Au rèfte nous
fommes obligez de vous reprefenter, qu’après avoir
aifemblé nos conciles en chaque province , nous
voulions vous envoyer une pleine députation d’é-
vêques : mais il eft arrivé dés accidens qui nous en
ont empêché, & nous avons été contraints de vous
envoyer cette lettre generale, vous priant d’exeufer
ce que nous faifons par neceflité. Ces accidens ,
dont parlent les évêques d’Afrique, font apparemment
lés mouvemens caufez par le patrièe Grégoire'gouverneur
de la province : qui fe révolta cette
même année 64.6. cinquième de l’empereur C o n fiant.
Nous n’avons point la lettre-de ces concile^ à
Paul de C . P. mais nous avons celle du concile de
Byzacene â l ’empereur, par laquelle il eft prié d’ôter
le fcandale de la nouvelle erreur, & de contraindre
Paul de C . P. à fe conformer a la fo i de toute Pé-
glife; Cette lettre eft fôufcrite par le primâtEftifcn-
n e ,: & quarànte-dèux autres évêques.
Les évêques de la province proconfuPaire , où
étbit C a r th a g e , écrivant aufti 1 Paul de C . P. une
lettre , où après avoir condamné l’c c th c fc , ils font
uné' ’p rofeinon de. fo i abbïegée fur là Trinité &
l'Incarnation, qu’ils conéluént âinfi : Nous teèon-
nôiflons èn Jefus-Ohrift la nature humaine, la v o lonté
& Toperation: très-pleine :cé ft-à-dire , qu’il y
a en lui deux natures ■& deux volontez naturelles3
L 11 iij
A n ; 64.6*
T h e o p h • p . 1 8 f ,
to - 6 . c o n c . p . 13 3.
t o . 6 . 13 7 .'