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XX.
Fin de la meiTe.
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j j i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
N . Seigneur. Alors les évêques s’approchoient du
fiege.pour communier de la main du p ap e , 8c en-
fuite les prêtres : l’archidiacre les communioit du
■calice: ce que l’on appelloit confirmer. Après la
communion de ceux qui étoient dans le fanétuaire,
l ’archidiacre ve rfoit le refte du précieux fang dans
le même vafe où il en a voit déjà verfé , ôc donnoit
à un foûdiacre le calice vuide pour le ferrer.
Alors le pape defcendoit de fon fiege , pour communier
ceux qui étoient du rang du fénat ; 6c l’archidiacre
fuivo it pour leur donner l’efpece du vin ,
qu’ils prenoient avec un chalumeau d’or. Les é v ê ques
8e les prêtres, portoient enfuite la communion
au peuple, fuivis de diacres,pour les e fp e cesduvin ,
8c après avoir communié les hommes du côté d r o i t ,
ils paifoient du côté des femmes. Dès que le pape
commençoit à donner la communion au fé n a t , le
choeur entonnoit l’antienne pour la commun ion,.
avec le pfeaume qu’il continuoit de ch anter, juf-
ques à ce que tout le peuple eut communié. Le pape
étant venu à fon fiege , communioit encore quelques
perfonnes du clergé : puis il regardoit fi tout
le p e u p e avoit communié, 6c faifoit figne au foû-:
diacre , pour donner au choeur le fignal de dire
Gloria Patri : après quoi ils répetoient l’antienne, 8c
ceifoient. Ces antiennes font marquées dans l’an-
tiphonier de faint G ré g o ire , comme nous les difons
encore ; mais nous ne difons plus les pfeaumes, qui
toutefois y font marquez.
L’antienne fin ie , le pape fe levoit de fon f ie g e , 6c
y en o it à l’aute l, où il difoitle dernier Dominus vobtfi
L i v r e T r e e - S i x i e ’m e : i 7 î
cum, fans fe tourner vers le peuple, 6c l ’oraifon que
nous appelions poft-communion, 6c qu’on appelloit
alors la conclufion. Elle eft marquée dans le fa-
crament’aire de faint Grégoire , telle que nous la difons
à chaque meife : avec quelques au tre s , pour
changer. Enfuite un diacre cnoifi par l’archidiacre,
regardoit le pape ; 6c quand il lui faifoit figne , il
difoit au peuple : Ite mipa efl , pour le congédier.
Le pape retournoit à la'iacriftie , précédé de l’encens
, 6c des fept chandeliers. En defcendant de
fon fiege , il donnoit fa benediétion aux évêques ,
aux prêtres, 6c aux autres ordres , à mefure qu’ils la
lui demandoient : mais je ne vo i point d’autrebe-
nediétion dans cette meife pontificale. Si un autre
évêque officioit à Rome en l’abfence du pape , on
obfervoit les mêmes cérémonies, avec quelques d ifférences
: entre-autres, qu’il ne fe mettoit pas dans
le fiege du p a p e , 6c que la première particule, qu’il
m etto it dans le calice, devoit avoir éteconfacrée par
le pape. Mais l ’évêque officiant dans fon églife , fai-
foit tout comme le pape.
Outre les prières m arquées dans le fa c ram en ta ire ,
il y en avoit d’autres moins folemnelles : que le c é lébrant
difoit en ion pa rticu lie r , foit avant , foit
pendant la meife. Auparavant il faifoit les préparations,
qui étoient longues, ôc confiftoient en plu-
fieurs pfeaumes, verfets 6c oraifons ; qu’il difoit
avec fes miniftres : tant avant que de le r e v ê t i r ,
qu’en prenant les ornemens. Il prioit en marchant
à l’autel ; ôc quand il y étoit a r r iv é , il faifoit la
confeffion avec fes miniftres. Il faifoit d’autres prie-
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Menard. Ja-
cram.p. i66,&>
not.p. 380.
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