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Theodelinde
féduite par les
Schiûnatiques.
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Id. ep. z*
7<r H i s t o i r e E c o l e s i a s t i q ^ ü é .
fible. Mais parce que j'ai forme la refolution cfe-;
puis long- tems , de ne procurer l’épifcôpat à per-
fo n n e , j e me contenterai de joindre à vôtre élection
mes prières vers Dieu , afin qu’il vous donne
un digne pafteur. Jugez à preiènt celui qui vous
convient , avec d’autant plus* de circonfpeétion ,
que quand il fera une fois confacré il ne vous fera
plus permis-de le juger : mais feulement de lui obéis
avec une entiere foûmiffion ou plutôt à Dieu , qui
vous l’aura donné. Ce que faint Grégoire dit foi *
qu’il ne procure à- perfonne l ’épifeopat, fc doit entendre
des églifes, qui ne dépendoient pas immédiatement
de lui car- en celles-là r il ne faifoit pas
difficulté d énomme r des évêques , quand le clergé
& ' le peuple avoient peine à s’accorder. Conf-
tantius fût élû & confacré évêque de M i la n , d’un
commun confentement : Saint Grégoire le félicita
fur fon é le é t iôn, lui donnant des avis convenables
j & lui envoyant le pallium. La lettre eftdtt
inbfode Septembre au commencement de la
douzième indiétion.
Cônftantius avoit envoïé au pape fa? eonfeffiotî
de foi félon la coutume quoiqu’il n’y fût point
parlé des trois chapitres , trois évêques de fa province
né làiflfoient pas de faire courir le bruit, qu’il
s’étoit obligé par écrit à les condamner. Sous ca
prétexte ils fe réparèrent de fa communion , &p e r -
fùaderent à la reine Theodelinde de s’en féparer
auffi. Saint Grégoire l’aïant appr is, écrivit en même
tems deux lettres à Cônftantius : la première, p
pour lui fe u l , où il lui dit : Vous fayez s’il a été
L i v r é e - C i n q o i e ’m i l 7 7
parlé entre nous des trois chapitres : quoique Laurent
vôtre prédccefleur en eût envoïé au faint
fiégé une reconnoiiïance très - exprefle, à laquelle
fouferivirent les peribnnes les plus nobles , & moi
entr’eux, comme étant alors prêteur de Rome, La
fécondé lettre étoit pour être montrée aux évêques in*ef'
qui s’étoient feparez : Le pape y déclare encore ,
qu’il n’a point été mention des trois chapitres entre
lu i ,& Cônftant ius, & protefte en fa confidence,
qu’il conferve la foi du concile de Ca lc édoine , &c
n ’ofe rien ôter ni ajouter à fa définition : anathe-
m a d fa n t , quiconque croit plus ou moins. Puis i l
ajoute : Celui qui n’eft pas content de cette déclaration
, n'aime pas tant le concile de Calcédoine ,
qu’i l hait l’églife nôtre mere..
■ A v e c ces lettres faint Grégoire en envoïa une £ ni- eF-
t-roifiéme à Cônf tant ius, pour la reine Theodelinde
: mais comme il y parloic du cinquième concile
, Cônftantius ne jugea pas à propos de la ren-
dre' à cette princefte , de peur de la fcandalifer.
Saint Grégoire approuva la conduite , & lui en-
voïa une autre-lettre pour elle où il fe contente
de loüejr les quatre premiers conciles , fans parler
du cinquième , &c exhorte la reine à écrire incef-
famment à Cônftantius, pour lui témoigner qu’elle
agrée fon ordination, &c qu elle embrafle fa communion.
Saint Grégoire écrivant en même tems
à Cônf tant ius, lui dit : Quant au concile de C. P , m
que plulfoursnomment le c inquième, vous devez
favoir qu’il n’a rien décidé contre les quatre pre-
cedens. Car on n’y a point traité de la foi , mais