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¿76 H i s t o i r e E c c i e s 1 a s t i q u e .
que. On peut croire que tous les évêques avoient
déflors de tels oratoires ; Si nous en avons vu un
exemple dès le quatrième fiecle , en faint Grégoire
de Nazianze le pere. Saint Jean l’aumônier éleva
à la prêtrife un leôteur de grande vertu, qui faiioit
des fouliers, & de ion travail nourrifloit fes enfans,
qui étoient en grand nombre, fa femme, fon peie
Sc fa mere , Sc néanmoins étoit fortaflidu à 1 eglife.
Par où l’on voit , qu’il y avoit â Alexandrie des clercs
mariez Si artifans.
Le faint homme honoroit particulièrement les
moines, Si n’écoutoit pas volontiers le mal , que
l ’on difoit de quelques-uns, y ayant été trompé lui-
même. Il bâtit un hofpice particulier pour les m oines
étrangers ; Si fonda deux monafteres auprès de
deux oratoires qu’il avoit bâtis , 1 un de la fainte
Vierge , l’autre de faint Jean, il leur donna des
terres de fon patrimoine , Si leur dit : Je pourvoye-
rai à vos befoins corporels, ayez foin de mon falut.
Vos prières du foir 8i de la nuit feront pour moi :
celles que vous ferez le jour dans vos cellules feront
pour vous, il vouloir ainii reparer ce qui lui man-
q u o i t , n’ayant pas pratique lui-meme la viemonaf-
tique. L’exemple de ces deux monafteres excita
plufieurs feculiers à prier la nuit en divers endroits
de la v i l le , qui devint comme un monaftere. Ce
que j’entends de la ville d’Amathonte dans l'ifle de
Chipre , où il étoit né. Il avoit auftï bâti des hôpi taux
pour les étrangers, les*vieillards 8i les malades.
On peut juger des richefles de l’églife d’Alexand
r ie , par une perte qu’elle fit en un jour , de treize
L i v r e T r e n t e - S e p t i e ’m e ; Z 7 7
vaifleaux, du port de dix mille boifleaux chacun :
& par la fomme que le faint patriarche trouva dans
l ’évêché à foh ordination , qui étoit de huit mille
livres d ’or. Cet te conhderation peut rendre plus
vrai-femblables fes aumônes immenfes, & ce qu’on
voit dans fa conduite contre les réglés de la prudence
ordinaire : car il perdoit volontiers de l’argent,
pour donner l’exemple de défintereifement 5c
de patience.
Cependant il v iv o i t pauvrement , Sc couchoit fur
un petit l i t , avec une méchante couverture de laine
déchirée. Un homme riche lui en ayant donné
une précieufe, il la prit pour l’amour de lui : mais
elle l’empêcha de dormir , fongeant aux pauvres ,
qui cependant mouroient de froid Sc de miiere. il
l ’envoya vendre le lendemain : le riche la racheta ,
ôc la lui r end i t , le faint homme la vendit encore; ;
5c la troifiéme fois , il lui dit : Nous verrons qui
s’en ennuyera le premier. Ilfaifoit travailler à lôn
tombeau, le laiflant toujours impar fait, afin qu’aux
grandes fêtes.on vint l’avertir de le faire achever ,
à caufe de l’incertitude de la mort. Pendant une
maladie contagieufe, il alloit fouvent voir les en-
terremens difant que cette vûë Sc celle des^fepul-
chres, étoit fort utile; fouvent il alloit aififterles
mourans, 8e leur fermoit les yeux de fes propres
mains. Il recommandoit fort de celebier pour eux
des colleôles, c’eft-à-dire des meffes ; Sc racontoit
une hiftoire merveilleufe ; pour montrer qu’ils en
recevoient du foulagement.
Jean fu rnomméMofch, dont faint Jean l’aumô-
M m iij
c. 14.». 50*
».13.i3.71.
c . 6. » . 34*
».13,
c. 8. n. 48»
». 49*
XIII.
Voyages de
Jean Mofch.
Prolog. in prat*
fpir. < .