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4 6 H i s t o i r e E g c l e s i a s t i q w e .
leébion. Il vouloir que l’évêque fut élu de la ville
7" même , autant qu’il étoit poflible. L’évêque élu ve-
noit à Rome fefaire ordonner, avec le décret d’é-
le i l ion &c les lettres du vifiteur-
Saint Grégoire ne prenoit pas moins foin des
églifes de Sicile , que de celles d’Italie. Dés la première
année de fon pontificat, il écrivit au foûdiacre
Pierre reéteur du patrimoine de Sicile , que s’il
s’y trouvoit quelques églifes vacantes, par le crime
•de 1 eurs évêques : il examinât ceux qui pourroient
remplir leurs places , foit duclergé des mêmes ég lifes
, foit des monaf teres; Si les envoïât à R om e ,
après s'être informé de leurs moeurs. Q u e Ci, ajoûte
t - il , vous ne trouvez perfonne fur les lieux ; ne
laiiTez pas de nous en informer; afin que Dieu y
pourvoye. Max imien, moine & abbé de faint A n dré
à Rome , ami particulier de faint Gr ég o ir e ,
aïant été ordonné evêque de Siracufe , il l’écablit
fon vicaire fur toute la Sici le, au mois de Décembre
de la dixième indiébion en 591. lui donnant pouvoir
de terminer fur les lieux les moindres caufes ,
& fe réfervant la connoiifance des plus difficiles î
mais il déclaré., que cette prérogative eft attachée à
fa perfonne, & non à fa place, il- ordonna enfuite
à Maximien , d’établir Paulin évêque d e T a u r en
Calabre, dans lefiége vacant de Lipari ; &c à Paulin
, d’obéïr abfolument : ce qui marque qu’il re-
fiftoit à cet te tranflarion. il lui ordonne de vificer
T églife de Taur ; en forte toutefois, que Lipari foit
fa réfidence. Aïant été averti par Félix , homme
coufulaire, qu’il y avoit en Sicile un prêtre digne
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de l ’épifeopat ; il écrivit à Maximien de le faire v e nir
devant lui; & fi après l ’avoir ex aminé, ajoute-
t - i l vous le trouvez digne de ce r a n g , envoïez- le
nous , pour l’ordonner évêque en quelque lieu.
Saint Grégoire n ’entroit dans' ce d é ta i l , que
pour les églifes qui dépendoient particulièrement
du faint Gége,.& que par^cette raiion on nommoit
fuburbicaires : fçavoir celles de la partie méridionale
d’I ta l ie ,où il étoit feul archevêque : celles de
Sicile & des autres ifles,, quoiqu’elles euiTent des
métropolitains. Mais on ne trouvera pas, qu’il exerçât
le même pouvoir immédiat dans les provinces
dépendantes de Milan & d’Aquilée , ni dans l ’Ef-
pagne & les Gaules- Il eft vrai que dans les Gaules
il avoit fon vicaire , qui étoit l ’évêque d ’Ar le s :
comme auffi l’évêque de Theifalonique l’étoit pour
l ’illyrie occidentale. Ee pape prenoit foin encore
des églifes d’Afr iqu e , pour y faire tenir des concile
s , &, maintenir les canons: mais nous ne trouvons
point qu’ il exerçât de jurifdiébion particulière fur
tout ce qui étoit de l’empire d’Orient ; c’eft-à-dire
fur les quatre patriarcats d’Alexandr ie, d’Antiochc,
de Jerufdlem & de C P. Il étoit en communion Ôc
en commerce de lettres avec tous ces patriarches
fans entrer dans la conduire particulière des églifes
de leur dépendance, fi ce n’étoit dans quelque cas
extraordinaire. La multitude des lettres de faint
Grégoire nous donne lieu d’obferver toutes ces
diftinébions : pour ne pas étendre indifféremment
les d ro i t s , qu’il n’exerçoit que fur certaines
églifes.
X IX .
Jurifdiâion d«
pape.