
A n . 646.
Joan. th . 1.
t>• *79-
T h tlip . I I . 8.
Tf. x x x ix . 8. 5.
Hebr. x. ?•
x x 1 11. 37.
Z.«r. x i l i . 34.
Joan. y. il.
X X X I X .
Défenfede Menas
. d'Honorius
& de S Sophrone.
p. 181.
4 4 <> H i s t o i r e E c c l e s i a s t k ^o e .
ne voulut pas marcher en Judée. Et quelques autres
paiTages femblables : qui prouvent la volonté
humaine : puifque ce que Jefus-Chrift voulo it en
ces occafions, comme de b o ire , de marcher, d’être
en un lieu plutôt qu’en un autre, ne convient qu’à
la nature humaine. Il apporta enfuite qe paifage de
faint Paul : I l s’eft rendu obéïifant jufques à la mort.
O r l’obéiifance appartient à la volonté. Et celui de
D a v id , appliqué par faint Paul à Jefus-Chrift : Je
fuis écrit a la tête du livre pour faire vôtre volonté:
Je le veux mon Dieu. Pour la volonté divine : Je-
rufalem combien de fois ai-je voulu raflembler tes
en fan s , comme une poule raflemble fes pouflms }
comme le pere reffufçite les morts, ainiî le fils donne
la vie à qui il veut. Et il infifta fur le comme :
qui marque la même nature &i la même vo lon té du
pere & du fils,
Pyrrus avoua que rien n’étoit plus clair , pour
montrer que les vo lon te z en Jefus-Chrift font naturelles,
Comment d o n c , ajaûta-t’i l , le pape V i gile
reçut-il l’écrit qui lui fu t prefenté par Menas
évêque de C .P . contenant une volonté; & cela dans
la fale feçrette de l’empereur, & en prcfence du fe-
nat ? Saint Maxime répondit : Je m’étonne comment
vous ofez dire des fauifetez,vous qui êtes des
patriarches. V ô tre predeceifeur écrivantàHonorius,
a d it , que ce libelle fut adreifé à l’empereur, mais
non pas prçfcnté ni publié; &c vous dans vôtre lettre
au pape Jean,vous avez dit, qu’il fu t prefenté & publie,
étant lu par le quêteur Conftantin. A qui croirons
nous donc ? à vous, ou à vôtre predeceifeur ?
L i v r e t r e n t é - h u i t i e ’ me . 4 4 7
Car vous ne pouvez avoir dit vrai tous deux. M on .
predeceifeur l’a -t- il écrit, d it Pyrrus? Il Ta é c r it,d it N‘
Maxime.
Pyrrus reprit : Soit pour V ig ile ; qu’aVez-Vous à
dire à H on o r iu s , qui en écrivant à mon predecef-
feu r , enfeigna clairement une Volonté en Jefus-
Chrift? Saint Maxime répondit : A qui faut-il plu tôt
croire , touchant l’explication de cette le t tr e , à
Celui qui l’a compofé fous le nom d’Honorius ; à
lu i , d is -je , qui v it encore & qui éclaire tout l’O c cident
par fa faine doétrine : ou à ceux qui parlent,
comme il leur p la î t , à C . P ? Pyrrus dit : Il en
faut croire Celui qui a cômpofé la lettre. Saint
Maxime reprit : Lé même donc a écrit ainfi à l’empereur
Conftantin d’heureufe mémoire,au nom du
pape Jean : Nous avons d i t , qu’il y a une vo lon té s»p. ». tj.
fle J e fu s -C h r ift, non de fa divinité & dé fon humanité
feule. C ar Sergius ayant écrit ; que quelques
uns admettent en Jefus-Chrift deux vo lon te z a»,
contraires, nous avons répondu : que Jefus-Chrift
n’a point eu deux volonte z contraires de la chair &
de l’efprit comme nous les avons depuis le péché :
Mais une feule volonté , qui caraétcrifcroit ion humanité.
Et ce qui le prouve clairement, c’eft qu’il
parle de membres & de c h a ir , ce qui ne convient
point à la divinité. Puis prévenant l’o b jè é tion , il
a it : Si quelqu’un demande pourquoi, en parlant dé
l ’humanité de Jefüs-Chrift,nôus n’avons point fait
mention de la divinité : nous dirons premièrement,
que nous avons fait réponfe fuivant la queftion :
enfuite, que nous avons fu ivi la coutume de 1 ecri