
________ 4 S° H l S T O I R E E c C L E S l A S f l Q J J E .
« „ . 7 vraifcmblablc, que l ’on apportait ces difcours tout
A N . 6 4 9 . , . _ , , . r , i f , ,
i 0 6 1 ecncs» ^ <îu o n *es iilo it dans le concile. Les études
étaient alors fo r t tombées à Rome , on ne fça-
vo it plus parler fimplemcnt & précifément. Peut-
être même l ’art d’écrire en notes y é to it-il perdu :
& peut-être auifi le Latin vulgaire étoit-il déjà lî
corrompu, que. Io n avoit-honte de l ’écrire tel qu’on
le parloit.
l i v . Le pape envoya ces aétes de tous co te z :, en
Lettre du pape /~v • 0 • 1 1 r t faim Martin en U n en t ce en Uccident avec pluiicurs le ttre s , tant
mm. au nom du co n c ile ,' qu’au, lien. La première, eft la
tt.t.emc.f.js7-lettre circulaire adreflee à tous les fideles où il
les inftruit de l ’erreur des Monothelites | de la
neceffité d’aflembler le con c ile , & de ce qui s’y eft
t-375. c. | paiTe : d o n t, a jo u te - t - il, nous envoyons les.aéfces
a tout le monde ; afin de nous juftifier devant
D ie u , & rendre inexçufables ceux qui n'obéiffent
p. 5 7 8 . d . pas. C ’eft pourquoi n’écourez point les novateurs,-
& ne craignez point les hommes dont la vie pafle,
comme l’herbe qui fe fa n e , & dont aucun n’a été
crucifiépournous. C ’eft qu’il prévo yoit bien quelle
feroit la çolere de" l’empereur, pour la condamnation
de fon type.
‘t'fi--i-t-s- I l ne laifla pas de lui écrire ce que le concile^
avoir fait : “même la condamnation de l’eéthefe &
du ty p e , par laquelle il prétend que l ’on a juftifié
t■ 7 u. l'empereur. C a r , dit la lettre, nos adverfaires on t
ofé écrire aux évêques d’Afrique , que vous avez
publié ce type de vôtre. propre mouvement : pour
ordonner de fe relâcher un peu de la rigueur ex-
ccffive , fans préjudice de la vérité. En quoi ils'
- L i v r e t r e n t e -h u i t i e’m e . 481
n’ont pas écouté les peres, qui difent, qu a l’égard “T
¿es veritez divines, le moindre changement eft im - 6* 9'
portant. Nous vous envoyons les aétes de nôtre p. ». b.
co n c ile , avec leur traduction en Grec : vous priant
de les lire attentivement, & par vos pieufes loix
condamner les heretiques, & maintenir la do&rinc
des peres & des conciles, pour la profperité de v ô tre
regne. Le pape 5c tous les évêques du concile
avoient fouferit cette lettre.
Le pape faint Martin écrivit aulfi plufieurs lettres
pour l’O r ie n t , une adreifée aux églifes dépendantes
des fieges de Jerufalem & d’Antioche : par
laquelle il les exhorte à demeurer dans la fo i de l e -
glife Romaine, 5c â éviter les heretiques , particulièrement
Macedonius ufurpateur du fiege d’A n tioche,
5c Pierre d’Alexandrie. Il leur déclare en-,
fuite, qu’il a établi fon vicaire Jean évêque de Phi- tpift. ¡. p, i».
ladelphie : dont il explique les pouvoirs dans une
lettre qu’il lui adrefle en particulier.
Il témoigné premièrement , qu’il a appris fon
mérité & fon zele pour la fo i , par le rapport d’E f-
tienne évêque de D o r e , & des moines du monaf-
tere de faint Theodofe. C ’eft pourquoi il l ’établit
fon vicaire par tout l’O rient; c’eft-à-dire dans toutes
les églifes dépendantes d eje rufalem 5c d’A n tioche.
Et cela, a jo û te -t-il, en vertu du pouvoir
que nous avons reçu de faint Pierre , 5c à caufe du
malheur du tems & de l’oppreffion des gentils : de
peur que l’ordre facerdotal ne periife en ces quartiers
, & que nôtre fainte religion n’y foit ignorée.
C eft pourquoi rempliiTcz incefiamment les égliiesp. u.
Tome V I I I . P p ?