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XX.
Tin de Jean
Mofch & de S.
Anaftafe Sinaï-
194 H i s t o i r e E c c t e s i a s t t q u r .
Dix jeunes hommes voyageant dans undefert de
Paleftine , un d'eux, qui étoit J u i f , tomba mala-
•de, 8c fe voyant prêc à mourir, conjura les autres
de lui donner le baptême. Il ne nous eft pas perm
i s , dirent-ils^ nous ne fommes que des laïques,
& d’ailleurs nous n’avons point d’eau. Comme il
les preffoit , un d’eux nommé Philopone , le fit dépouiller
8c tenir debout , 6c lui veria par trois fois
au fable fur la tête , en prononçant les paroles du
baptême, fuivant l’ufage des Grecs. Auifi-côt le J u i f
fut entièrement guéri. Etant arrivez à Afcalon , ils
racontèrent la chofe à le vêque t qui aifcmbla fon
clergé , pour examiner fi l’on devoir approuver ce
baptême, que Dieu fembloit avoir approuvé par
une guerifon miraculeufe. On conclut , qu’il n ’y
avoic rien dans l ’é c r i tur e ,ni dans les peres, qui le
pût autorifer.. A in f i l ’évêque en v o y a le Ju i f au Jourdain
pour y être bapt ifé, 8c ordonna diacre Philopone.
On voit par une autre hiftoire , que les pa-
rains fervoient de cautions pour le baptême des
perfonnes inconnues, 8c dont la converfion étoit
iuipeéte.
Jean Mofchadreffa fon Pré fpirituel à Sophrone
fon cher difciple : ce qui l’a fait citer fous fon
nom i 8c i l eû aifé à croire qu’il avoit grande
part à cet ouvrage. Jean le lui lai (Ta én mourant ,
Sc lui recommanda de ne point laiifir Ion corps à
Rome , mais de l’emporter dans un coffre de bois ,
pour l’enterrer au mont Sinaï, avec les moines du
lieu. Que fi lesincurfions des barbares ne permet-
toient pas de l’emporter ii loin, qu’il l ’enterrât au
L i v r e T r r n t e - S e p t i e ’me . 195
monaftere de faint Theodofe où il avoit premièrement
renoncé au monde. Sophrone exécuta cet ord
r e , .& étant parti de Rome avec les autres onze dif-
eiplesde J e a n , i l a r r iv a i A fc a lon , où il apprit qu’il
étoit impolfible d’aller au mont Sinaï, à caufe de la
révolté des Arabes, il vint à Jerufalem au commencement
de la huitième indiétion : c’eft-à dire au
mois de Septembre 619. 8c y ayant trouvé l’abbé de
i i in t Theodofe , il tranfporta le corps du bienheureux
Jean en ce monaftere..
C ’eft environ le cems de la mort de faint Anaf-
tafeSinaïte , fameux par fes écrits , dont le pluscon-
fiderable eft l’Hodegos ou Guide , qui eft une m é thode
de controverfe contre les heret iques, particulièrement
contre les Acéphales. Il y a encore
de lui onze livres de confiderations anagogiques
fur la création du monde. C in q livres dogmatiques
de théologie,. 8c quelques fermons. Il ne faut
pas les confondre avec faint Anaftafe patriarche
d’A n t io c h e , qui mourut v in g t ans auparavant,,
vers l'an 598.
En Efpagne on tint un concile à Seville fous le
roi Sifebut, le treizième de Novembre <119. E r e d 57.
Le concile s’affcmbla dans la falle fecrette de Tégli-
fe nommée Jerufalem j 8c huit évêques y aflifte-
r ent , tous de la province Be t ique , dont le premier
eft faint Ifidore archevêque de Seville. Le clergé
de la ville y étoit prefent, &i deux feculiers portant
le titre d’illuftres. Sififcle gouverneur de la province
, 8c Suanila intendant du Fifc. Les décrets de ce
concile font divi fez en treize aélions ou chapitres,
An. ¿ tp r
Boll. U . ApŸi
to. 10. 1TjQ. -
Bibl. PP. to. ï i
P' H7-*
p.-i^o-
AuEt. bibl. to3
l.p. ZZx*
Sup. I. xxxyï» -
X X .
Second concile
de Seville.
Tom. j.îem v ,
p. iééja