
4 3 0 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
pius & Bobon évêques de D ig n e s , pour les fautes
qu’ils ont commifes. On croit qu’ifs prétendoient
tous deux être évêques de ce même iie g e , & que ce
fu t le m o t if qui fit renouveller en ce^oncile ladé-
fen fe d’avo ird eu x évêques en même v ille .
Le concile écrivit à Theodofe évêque d’Arles, en
ces termes : Nous nous attendions que voùs viendriez
au con c ile , fçaehant que vous étiez déjà dans,
cette v ille . Mais nous voyons b ien ,q u e vous avez
été retenu, par ce que l’on publie de vôtre vie indécente
& de vos exces contre les canons. Nous avons
même vû un écrit de vôtre main , loufcrir de vos*-
comprovinciaux , portant que vous vous êtes eng
a g é ! lapenitence : après quoi, vous fçavez qu’on
ne peut plus garder la chaire épifcopale. C ’eft pourquoi
nous vous déclarons que vous devez vous a b f
tenir de vos fo n d io n s & de l’adminiftration des
biens de vôtre églife, jufqua ce que vous vou sfüy e z
prefenté à un autre concile.
Le concile de Ch a llon eft fouferit par trente-neuf
évêques, fix députez d’abfens, fix abbez & un
archidiacre. Les dix premiers fo n t des archevêques
: fçavoir Canderic de L ion, faint Landalen ou
Dodolen de Vienne , faint Oiien de R o u e n , A»-
mentarius de Sens , iàint V u lfo len d ' de Bourges,
faint Donat de Bsfançon. Saint Vu lfo len d a v o i f
fuccedé à faint Sulpice II . qui ne pouvant p lu s , à
caufc de fon grand âge, fufiire aux travaux de l’épif-
c o p a t , le demanda pour coadjuteur , & mourut
quelques années après. L ’églife honore faint Sulpice
le dix-feptiéme de Janvier. Les autres évêques
L i v r e t r e n t e - h ü i t i e ’m e . 431
les plus remarquables, font Deodat de M â c o n ,
Pallade d’Auxerre, Malard de Chartres , Gratus de
C h a llon, Magnus d’A v ign o n , Chadoind du M ans,
honorez comme faints dans leurs diocefes. Betton
y eft qualifié évêque de Juliobone , qui eft L ille -
bonne dans le pais de Caux rmais cet évêché eft
un de ceux qui n’ont fubfifté que peu de tems. C e
concile de C h a llon é to it aifemblé de toutes les
provinces du royaume de C lov is : mais il n’y avoit
perfonne de l ’A u ftra fie , où regnoit fon frere Si-
gebert.
O n vo it par une lettre dejee p d n e e , combien x x x i i .
les-rois.croient deflors jaloux7qu’il ne fc tint point Caho“s.
de concile fans leur permiflion. Elle eft adreifée à ‘°-
faint Difier évêque de Cahors , & connue à peu
près en ces termes : Nous avons appris que vous
avez été appellé par l’évêque V u lfo len d , pour le
premier de Septembre , dans nôtre royaume : mais
nous ne fçavons en quel lieu. Quelque défit que
nous ayons de conferver les canons, nous fommes
convenus avec les fe igneu r s , qu’il ne fe tiendra
point de concile dans nôtre ro y aum e , fans nôtre
participation. Nous ne refufons pas de l ’accorder,
quand il fera jugé neceflaire, pour le bien de l’églife
ou de l ’état : pourvû que nous en foyons avertis.
C ’eft pourquoi nous vous prions de ne point
vous trouver à cette aiTemblée, que vous ne con-
noiïïiez nôtre vo lon té . T e lle eft la lettre du roi
Siucbert. O S > Sffp: TtV- .
Saint Difier avoit paiïe fa jeuneffe à la cour de
^ , 1 t t o 3 f 1 v t ta G a ll, ch r -to .
d o t a i r e 11. & de Dagobert. Il y a vo it fait amitié *
° J .to. 2..