
A n . 673.
S «p. n. )j-
Theoph. Chr.
2s i cep h.
Paul. dîne. V
Itfi. c. 5.
XLIX .
Saine Leger s
Luxeu.
Anon. in viu
Leod. c. 4. to. x
aft. B. p. 6zy
6 2 .0 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
vingt-deux prêtres ôc un diacre ; ôc ordonna pour
diverfes églifes quatre-vingt-dix-fept évêques. Il
fu t enterré à faint Pierre le vingt-fèptiéme de Janvier
, Se le faint iiege vaqua deux mois ôc treize
jours, après lefquels on lui donna pour fucceifeur
Adeodat, que quelques-uns en traduifant fon nom
appellent Dieu-dohné. Il étoit Romain de naif-
fance, fils de J o v in ien , ôc tint le iiegc quatre, ans
deux mois ôc cinq jours. Il avoit été élevé dans le
monaftere de faint Erafme, au mont C e liu s , dont
il augmenta les bâtimens, ôc y établit un abbé &
une communauté. De fon tems les Sarrazins v in rent
en S ic ile , prirent ôc pillèrent Syracufe, Ôc
emportèrent à Alexandrie l ’aira in, que l’empereur
C on fian t avoit enlevé de Rome. A C .P . le patriarche
Thomas mourut l’an ¿ 7 1 . après deux ans
ôc fept mois de pontificat : ôc eut pour fucceifeur
Jean prêtre ôc treforier de la même é g life , qui tint
le fiege cinq ans ôc n e u f mois. En 673. Grimoald
étant m o r t, Pertarit fu t élû roi des Lombards. Il
étoit Catholique, ôc on loue fa pieté ôc fa libéralité
envers les pauvres.
En France le roi C h ild e r ic I I .fu iv it du commencement
les confeils de faint Leger. Il ordonna que
les juges garderoient les anciennes loix de chaque
province : que les gouverneurs de l’une n’entre-
roient point dans l ’autre,& qu’ils ne feroient point
perpétuels : de peur que quelqu’un d’eux n’ufurpât
la tyrannie comme Ebroïn. T an t que Childeric
écouta faint Leger, fon gouvernement fut beni des
peuples. Mais la plûpart des feigneurs, dont l’am-
L i v r e t r e n t e -n e u v i e ’ m e ; <î i i
b ition n e s’accommodoit point de ces réglés ; tra-
vaillerent à le rendre fufpeét à Vu lfo ad e maire du 6 7S-
palais, ôc au roi même : qui. étant jeune ôc emporté,
croyo ït aifément ceux qui favorifoient fes plaifirs,
Il fouifrit que l’orf donnât atteinte aux lo ix , qu’il
venoit de faire ; ôc lui-même époufa la fille de fon
oncle. Et comme on croyoit toûjours, que Leger
le gouve rn oit, on l’accufoit de la mauvaife conduite
du roi. Le faint évêque l’avertiffoit fouvent
en fecret : ôc il fut enfin obligé de lui faire publiquement
des reproches, & de le menacer de la
vengeance divine , s’il ne fe corrigeoit promptement.
D ’abord le roi l’écouta favorablement : mais
les courtifans, qui craignoient la droiture & la fermeté
de L ege r, aigrirent tellement le jeune prince
contre lu i, qu’il refolut de le perdre.
Il y avoit trois ans qu’il regn oit, quand faint vit*t*rvrf.c.fi
Léger l ’invita à venir paffer chez lui à Autun les
fêtes de pâques. En même tems Heétor patrice de
M arfeille , ami de faint Leger , v in t demander au
roi la reilitution des biens de Claudia fa belle—
mere. C ’étoit une femme pieufe d’A u v e rgn e , qui
s'étant confacrée à Dieu , a voit donné une partie
de fes biens à faint Prejedt évêque de Clermont, ôc
aux pauvres de fon églife. Elle mourut ôc laiifa une
fille , qu’Heélor enleva ôc l ’époufa : ce qui lui donna
fujet de revendiquer ces biens donnez â levêque
de C le rm o n t , au préjudice de fa femme. Il obtint
du r o i , de faire appeller devant lui l ’évêquePre- vh*s.vnjtm,
jcét : qui fut obligé de donner caution de fe trou- "
ver à Autun , quelque répugnance qu’il eût de
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