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to . 6. conc. / ’. J J 4.
c. x.
Vita B. Bijcop,
XL IV.
Commencemens
¿c faine Léger.
Jredeg. con,inn.
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6 0 8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
trente évêques : où étoient Tes comprovinciaux, 8c
d’autres, comme S. O üen , S. Faron, S. Eloi & S.
Amand. Egbert roi de C a n t , ayant appris que le -
vêque qu’il avoit demandé au pape,étoit en France,
en vo ya auffi-tôt audevant un feigneur de fa cour ;
qui ayant obtenu la permiifion d’Ebroiiin, l’emmena
au port de Quentavic en Pon th ieu , aujourd’hui
faint Joife fur mer. Théodore étant tombé malade,
y demeura quelque tems ; & quand il commença
à fe mieux porter , il paiTa en Angleterre avec Benoît
Bifcop i 8c prit polTellion de ion iîege de Can-
to rb e r i, la fécondé année après fon ordination, le
dimanche vingt-feptiéme de Mai 669 . Ilgouverna
cette .ég life vingt-un an , trois mois & vingt-dix
jours, 8c donna d’abord à Benoît le gouvernement
du monaftere de faint Pierre. '
Adrien fu t retenu quelque tems en France par
Ebroüin,qui le foupçonnoit d’être ehargé de quelque
commiilîon de l’empereur, pour les rois d’A n gleterre,
contre le royaume des Francs; mais ayant
bien v é r ifié , qu’il n’é toit chargé de rien de fembla-
ble ; il lui promit de fuivre T h éo d o re , qui, quand
il fut arrivé, lui donna le monaftere de faint Pierre,
après que Benoit 1 eut gouverné deux ans.Car quand
ils partirent de R om e , le pape avoit ordonné à
Théodore de donner dans ion diocefe à Adrien un
lieu où il pût demeurer commodément avec les
liens.
La même annee 6-6^. mourut en France le jeune
roi Clotaire I I I . ayant régné environ quatorze ans;
^ T hçodoric I I I , fon frçre , lui fucceda dans le
royaume
L i v r e t r e n t e - n e u v i e ’m e .' ¿09
royaume de Neuftrie & de Bourgogne. Mais p e u *
de tems après les François confpirercnt contre A n . 669.
E b ro ïn , qui gouvernoit fous le nom de T h eod o-
ric : & reconnurent pour feul roi de France, C h il-
deric II. déjà roi d’A u ftra fîe , fous la conduite de
Vulfoad e maire de fon palais; ■
Lcger ou Lcodegaire évêque d’Autun, éroit alors
un des plus autorifez entre les feigneurs François: *’■>*« W--
II étoit de la première no ble iïc , & dés fon enfan- 7c',.1" ^ *'
ce, fes parens le mirent à la cour du roi Clotaire II.
qui peu de tems après l ’envoya à Didon évêque
de Poitiers fon on c le , pour rinftruire dans les lettres.
L ’évêque. lui donna pour maître un prêtre
tres-habile, & quelques années après le retint prés
de fa perfonne, pour le conferver dans la pureté
des moeurs , par fon exemple & par fes exh o rta tions
;$car il fouhaitoit de l’avoir pour fucceifeur.
A l’âge de vingt-ans il l ’ordonna diacre, & peu de
tems après, il le fit archidiacre, lui donnant fous
lui tout le gouvernement du diocefe. Leger étoit
de belle ta ille , bien fa it, prudent, éloq uen t, &
s’attiroit l’amitié de tout le monde. L ’abbé de faint
MaiXant étant m or t, l’évêque fon oncle lui donna
le gouvernement de cette ab b a y e , qu’il conduifit
trés-fagement pendant fix ans,& y donna de- grands
biens.
Sa réputation étant venue à la cour du roi C lo i -
taire III. & de fainte Batilde fa mére, ils le demandèrent
à levêq ue de Poitiers fon oncle. En peu de
tems il gagna les bonnes grâces du r o i , de la
reine, des évêques & des grands ;; & tous le ju-
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