
XVIII.
lin de S. Jean
Taumônier.
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2 9 0 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . ’
ordonne le vingt-neuvième Décembre de la mêm®.
année 617.. & t int le fiege fept ans.
C ’eft à peu près le tems,, où Jean Mofch ôc So-
phrone vinrent à R om e , ayant été obligez à quitter
rroioi.p.fiir. Alexandrie par la crainte des Perfes. Saint Jean
l’aumônier en fortit lui-naême , la voyant prête à
leur être l ivrée, & refolut de fe retirer chez lui en
« Chipre. Ec patrice Nicctas fon a m i , voulant prof.
jij. fiter de l’occafion,. le pria de venir jufques à C. P..
prier pour les empereurs , c’eft-à-dirc Heraclius 8c
fon fils. Le faint patriarche y confentit. Mais étant
arrivé à Rodes , il v i t un eunuque éclatant de lu mière
, tenant un feeptre d 'o r , qui lui dit : V e n e z , ,
le roi des rois vous demande. Alors il dit au patricc
Nicetas : Vous m’appeliez à l’empereur de latcrre ,
mais l’empereur du ciel vous a prévenu ; & après
lui avoir raconté fa vif ion il fe fepara de l u i , pai la.
en Chipre , &c arriva à Amatonte ville de fa naif-
iance. Là il diéta ion teftament en ces termes. Je
vous rends grâces mon D ie u , de ce que vous avez:
exaucé ma prière , &c qu’il ne me refte qu’un tiers
de fou ; quoiqu’à mon ordination paye trouvé dans=
la maifon épifcopale d’A lexandrie environ quatre
mille livres d’or , outre les fommes innombrables
que j ’ai reçùës des amis de J. C . C ’eft pourquoi;
j ’ordonne que ce peu qui relie foit donné à vos fer-,
viteurs,
i l mourut enfuice , 8c fut enterré dàns l'oratoire
üarijr.R.i<- de faint T y ch o n , qui avoit ete évêque delà même
S“"1- vi l le d’Ama tonte , du tems de Theodofe le jeune ¿A
& dont l ’églife honore la mémoire le feiziéme de
L i v r e T r e n t e - S ï e t i e m e ; 1 9 1
Juin. On mit le corps de faint Jean l’aumonier entre
ceux de deux évêques , qui fe retirèrent de part ôc
d ’autre, pour lui faire place , à la vùë de tous les
affiftans ; il fe fit plufieurs miracles à fon tombeau;
& fa vie fut écrite incontinent après par Leonce évêque
de Nap le s , dans la même ific de C h ip r e , qui
l ’avoit apprife principalement de Men n a s , vidame
ou oeconome d e fé g l i fe d’Alexandrie. Jean Mofch
ôc Sophrone en avoient écrit auparavant une aut re,
que nous n’avons plus : faint Jean l’aumônier mourut
le jour de faint Mennas , onzième de No v embre
: mais l ’églife honore fa m émoire le jour de fa
tranflation vingt-troifiéme d e jan v ie r . Il avoit tenu
dix ans le fiege d’Alexandrie , ôc eut George pour
iucceifeur. Mais depuis fon tems on ne connoît plus
gueres l ’hiftoire de cette églife.
Jean Mofch ayant quitté Alex andr ie, paifa dans
l ’iflede Chip re , puis dans celle de Samos, ôc arriva
enfin à Rome avec douze difciples, dont le principal
étoit Sophrone Là il compofa fon livre ap-
pellé le Pré fpirituel, comme étant tout femé de
fleurs, c’eil-à-dire de miracles ou d’exemples rares de
vertu , qu’il avoit appris dans fes divers voyages. Ils
Cont diilribuez en deux cens dix-neuf chapi tres, ôc
rangez plùtôt fuivanc l ’ordre des mat ières, que du
tems. Il cite par tout les auteurs, de la bouche def-
quels il avoit appris ces hilloires, ôc de qui eux-.mê-
mes les fçavoient. Le ilile en eft f imple, mais v i f 8c
iolide; 8c il rapporte naïvement les fai ts , comme
i l les avoit ouis rapporter, laiffant au leôteur à y faire
îes réflexions. T o u t y tend à l ’édification, tout
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