
4 5 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
■ ■ qui contient un prétendu fymbolc : c’cft-l’e&hefc :
A n . 645. i l l’a fait foufcrire feparément chez lui par quelques
évêques q u il a furpris, il l’a fait infolemmcnt affi-
cher en public : & n’a tenu compte de l’admonition
de nôtre prédécelfcur , pour reparer ce fcandalc.
T o u t cela étant examiné dans vôtre c o n c ile , vous
devez le dépouiller du facerdoce, non feulement
nour la confcrvation de la fo i , mais pour la fûreté
de votre ordination. Que iî les partifans de Pyrrus,
apportent du retardement à cette affaire, & veulent
exciter un fchifme: on peut rendre vains leurs artifices
, en obtenant un ordre de l’empereur , pour
en vo ye r Pyrrus à R om e , comme nous l’en avons
déjà p r ié , afin qu’il y l'oit jugé par nôtre concile.
O n vo it par cette lettre, que Pyrrus n’avoit encore
été condamné par aucun jugement canonique. Le
v.cvmief.hi/i. diacre Martin apocrifiaire à C . P. eft celui qui fut
Monoth.6. 13. , *■
depuis pape,
tpifi. i-t- '7Sl- Le pape Théodore écrivit en fubftance les mêmes
chofes aux évêques, qui avoient ordonne Paul ; &
p. 1780. envoya à C . P. un décret pour être propofé publiquement
•. par lequel il rejette tout ce que Pyrrus a
avancé de nouveau contre la f o i , &c anathematife
l ’écrit affiché publiquement, c’eft-à-dire l’céihefe
qu’il affeéte, ce femble., de ne point nommer,
xxxiv. Le patriarche Paul ne profita point des avis du
fauid"c! p°ntM p ap e , à qui il en vint des plaintes de divers lieux.
conc.~Later.fecr. Sergius métropolitain de l’iflc de Chipre , lui pre-
fenta une requête pendant la première indiélion ,
c’eft-à-dire l’an 643. par laquelle il rcconnoît l’au-
çoiité du faint fiege,fondée fur le pouvoir donné à
L i v r e t r e n n t ê - h u i t ï e ’ h ë ; 4 5 ;
fàint Pierre, & déclare fon attachement à la fo i de *— ------
faint Léon. Il anathematife l ’eélhefe, & fep laintde ^ N‘ ‘’ ’l i ce
qu’elle eft toujours affichée publiquement à C . P.
Jufques ici,ajoûte-t’i l , nous avons ufé de ménage*-
ment & gardé le filence : efperant qu’ils revien-
droient à la faine do&rine. Mais nous voulons de sup. uv.
tout nôtre pouvoir, fuivre les traces d’Arcade nôtre xxxvu- *-*0-
faint o n c le , en nous conformant à la doéfcrine orthodoxe
de vôtre fainteté. C e font les fentimens de
toute nôtre province.
Eftienne évêque de D o r e , & premier fuffragant
de Jerufalem , qui avoit été envoyé à Rome par 5^.
fàint Sophrone, porta auffi fes plaintes au pape
T h éo d o re , du deiordre que caufoit en Paleftine le
parti de Paul de C . P. Car d ifo it - il, Sergius évêque Conc.Latef;
de Joppé , après la retraite des Perfes, s'eft empa-^' 13»'B-
ré du vicariat du fiege de Jerufalem, fans aucune
forme ecclefiaftique, mais feulement par la puif-
fance féculiere, & il a ordonné contre les canons,
quelques évêques de la dépendance de Jerufalem.
Ceu x -c i connoiffiant bien l’invalidité de leur ordination
, fe font attachez à Paul de C . P. 8c ont
approuvé par écrit , la nouvelle doétrine qu'il foû-
ticntja fin d’être maintenus par fon crédit. Sur cette
remontrance d’Eftienne de D o r e , le pape le fit lui-
même fon vicaire en Paleftine ; &c lui en donna fes
lettres portant pouvoir de regler les affaires eccle-
fiaftiques, 8c de dépofer les évêques que Sergius de
Joppe avoit irrégulièrement ordonnez , s’ils ne fè
corrigeoient. Eftienne exécuta fa commiffion ; & Mart. epift. f.. to.
ne reçut que ceux qui renoncèrent par écrit à l ’er- c '
I i i ij