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Concile de Me-
rida.
to.6. conc.f.^yj.
C/m. 3
c. r*
€. 7.
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Sup. liv.
XXXVIII. n. to
C. 12>.
6 0 0 H i s t o i r e E c c l e s ï a s t i q u e ?
vouloient fc réfugier à Rome : mais ils furent arrêtez
prés d’A b yd e -, & ne voulant pas fouferire au
T y p e de C o n f ta n t , ils furent dépoiiillez de leurs
biens & de - leurs dignitez , 8c fouettez , puis envo
y e z en exil à Cherfone. Euprépius, qui étoit le
plus jeune y mourut le vingtième d’Odtobre , in -
di£tion quatorzième, qui eft l’an 6 7 0 . Théodore
furvêeut plufieurs années ; 8c le prêtre Th eodofe
de Gangre le tan r venu vo ir en fu ite , il lui donna
des reliques du pape faint-Martin, mort au même
lie u , fçavoir un morceau de fon orarium, & une
de fes fandales. Il lui raconta aulfi les. miracles qui
fe faiioient à fon tombeau.
E n Eipagn e, douze évêques de la province de
L ufitanie ,- s’affemblerent à Merida qui en étoit la
métropole, le fixiéme de Novembre, lad ix -h u itie -
me année du roi Recefuite , Ere 709. c’e ft-a -d irc ,
l ’an 6 6 6 . C e concile fit vin gt canons , dont le
premier eft une profelïïon de fo i. Il eft o rd o n n é ,
■ que quand le roi fera à la guerre, on offrira tous
lés jours le faint facrifice pour lui & pour fon are
mée. L ’évêque qui ne pourra venir en perfonne au
concile , y envoyera non pas un diacre, mais fon
archiprêtre, ou du moins un prêtre : qui puiffe
être aifis derrière les év êqu e s , 8c répondre pour
celui qui l'a envoyé. L ’évêque qui manquera de
fe trouver au con c jle , fera enfermé pendant un
tems pour faire penitence. Chaque evêque doit
avoir dans fa cathédrale un archiprêtre,-un archidiacre,
& un primiciçr : c’étoit les trois chefs du
c le rg é , comme j’ai déjà obfervé, L ’évêque pourra
tirer
a
L i v r e t r e n t e - n e u v i e ’m e . <j0 r
tirer des paroiffes les prêtres & les diacres qu’il ju- ------------ -
pera propres à le foulager ; & les mettre dans fon An> 6 6 6 ‘
églife principale ou cathédrale : mais ils ne laifferont
pas d’avoir infpecftion fur les é g life s , dont ils feront
t ir e z , & d en recevoir le revenu. Ils établiro
n t, avec le choix de 1 evêque, des prêtres pour y
fervir a leur place, & leur donneront des penfions.
On vo it ici l ’origine des chanoines , curez primitifs.
L eveque pourra donner des biens de l ’égliie
aux clercs, qui le mériteront, pour encourager les c. 15.
autres.
T f 1 C' t9' 1Ir
Les oblations faites à le g life pendant la meffe, c.M
fe partageront en trois ; la première part fera
pour le v ê q u e , la fécondé pour les prêtres & les
diacres, la troifieme pour les foudiacrcs 8c les clercs c~ **•
inférieurs. Les évêques ne prendront plus le tiers
du revenu des paroifles : mais il fora employé aux
réparations : 8c fi elles font pauvres, l ’évêque les
fera réparer. Les prêtres n’exigeront rien pour l e ’ ’
bapteme des femmes : mais ils pourront prendre c e ,
qui fera offert gratuitement. Les prêtres des paroif-
fes fe feront des clercs d’entre les ferfs de leurs
éghfes, & les entretiendront félon le revenu d on t..;,,
ils joüiiTcnt. Quelquefois plufieurs églifes font
commifes a un feul p rê tre , parce que chacune eft
trop pauvre pour entretenir le fien. En ce cas , le
F e t r e doit offrir le facrifice tous les dimanches en
chacune de ces églifes , 8c prier pour les fon d a - '
teurs. O n vo it ic i , qu’un prêtre, en cas de necef-
11 te , pouvoit célébrer pluneurs mefles en un jour.
C eft ce qui m’a paru de plus remarquable dans les
Tome V 111. G<»eg