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Union d’évë-
chez.
3j.
40 H i s t o i r e H c c l e s i a s t i q j t e .
en donna foixante &c douze. Sçachant que Félix évêque
de Porto , manquoit de domeiliques , il lui
donna un jeune efclave de dix-huic ans , né dans
une terre de l’églife. il envoïa à un autre évêque
des habits pour le garantir du froid pendant l’h iver.
Il nourriffoit quantité d'étrangers, tant en
divers païs qu’à Rome même : où ils fe refu-
gioient par la crainte des Lombards. Son facel-
laire , par fon ordre , invitoit tous les jours à fa
table douze étrangers : entre lefquels on d i t , qu’il
reçût une fois fon ange gardien , & une autre fois
Jefus-Chrift même.
Mais tandis qu’il faifoit tant de l ib e ra l i te z , il
n ’en vouloit point recevoir; &c il écrit ainii à Félix
, évêque de Meiline : Nous devons remettre
les coutumes qui font à charges aux églifes ; afin
qu’elles ne foient pas obligées d’apporter en ce lieu
d’ou elles doivent p lutôt recevoir. Vous devez garder
la coûtume à l ’égard des autres c lercs , &c leur
envoïer tous les ans ce qui efl établi par l’ufage :
mais pour nous, nous vous défendons , de nous
rien envoïer à l’avenir. Et parce que nous n’aimons
pas les prefens, quoique nous aïons reçu avec re-
connoiiTance les palmes que vous nous avez en-
voïees , nous les avons fait vendre , & vous en
avons renvoïé le prix.
Les guerres dont l’Italie étoif affligée depuis
plus de foixante an s , avoient ruiné plufieurs villes
ôc déiolé leurs églifes : Saint Grégoire en prit foin
dès 1' entrée de fon pontificat ; & afin que le peu
qui y refloic de peuple ne demeurât pas abandonné
,
L i v r e T r e n t e - C i n q u i e’me : 41 .
donné, il téfolut d’en charger les évêques les plus
Voifins. Ainfi Baccanda, évêque de Formie , lui demanda
d’unir l ’églife de Minturne, qui n’avoit plus *•
ni p eu p le , n-i c le r g é , à la iîenne qui étoit pauvre.
Le pape trouva lapropofition raifonnable; 61 lui accorda
tous les revenus & tous les droits de l’églife
de Minturne. Aïant appris que l ’églife de Populo-
nium etoit tellement abandonnée, qu’on n’y admi- «r-u.
niftroit ni la pénitence aux mourans, ni le.baptême
aux enfans : il ordonna à Balbin évêque deRofelle,
de prendre foin de cette églife en qualité de vif i-
teur, d’y établir un prêtre cardinal , Sc deux diacres
; & trois prêtres dans les paroifles delacampa-.
gne. On appelloit alors cardinaux les évêques , les
prêtres & les diacres titulaires, & att'achez à une
certaine églife : à la différence de ceux qui ne lesfer-
voient qu’en pafTant & par commiifion.
Saint Grégoire ordonna de même à Félix évê- q. 5i.
que de Siponte , d’établir à Canufe au moins deux
pretres pour les paroifTes de la campagne. Il unit «?• ¡1.
les églifes deMiiene &: de Cumes , qui étoient voi-
fines, &c n avoient plus affez de peuple pour avoir
chacune un évêque. Il les donna toutes deux à
Benenatus , avec liberté d’établir fa réfidence où il
jugeroit le plus commode & le plus'utile : mais à la
charge de prendre également foin de l’églife où il
ne téfidoit p a s , &c d’y faire célébrer les divins my - "* m
itérés. Il unit de mênfe l ’églife des T rois-tabernes, L It
qui çtoit ruinée , à l ’églife de Viliery^; &c il ordonna
a Jean évêque decelle-ci, dechanger fa ré-
jîdence , & de l ’établir dans un lieu plus fu r , où
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