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d id ion , & l ’évêque prononçoit une benedidion à
plufieurs reprifes : telle que nos évêques en difent
encore aux fêtes les plus folemnelles. Suivoit la
communion, que tout le monde venoit recevoir à
l 'autel , même les femmes. On donnoit aux hommes
l’euchariftie dans la main , ôc ils la portoient
eux-mêmes à leur bouche. Les diacres donnoient
la communion du calice. Ceux qui ne recevoient
pas l ’euchariliie, recevoient des eulogies, ou pains
bénis : pour marque qu’ils ne laiffoient pas d’êtrg
dans la communion de l’églife.
Te l le étoit la'l i turg ie Gallicane au fixiéme fié-
cle , 5c pendant les deux fuivans ; autant qu’on la
peut connoître par le témoignage des auteurs du
tems ; ôc encore plus fûrement par l ’ancien lec-
rionaire, publié en 168 5. ôc par trois anciens meffels
ou facramentaires , publiez en i¿8a. L'antiphonier
n’a pas encore été retrouvé. Les principales différences
d’avec la liturgie Romaine , font la premier«
préfacé : la leçon de l’ancien teftament avant l’é-
pitre : les trois colleèfes, après les noms, après la paix
ôc après la confecration : La breveté du canon, ôc
la benedidion folemnelle avant la communion.
Les auteurs de la liturgie Gallicane étoient , comme
l’on croit , faint Hilaire , qui outre le livre des
hymnes , en avoit fait un des myfteres : Mufee
prêtre de Marfeille, qui par ordre de l’é y êq u eVe -
nerius, tira de l’écriture fainte les leçons pour les
fêtes de toute l'année, avec les répons & les capitules
convenables, il compofa enfuite un livre des
faprpmens, qui outre les prières, & les pontef fwons
L i v r e T r .e n t e - S i x i e ’m e ; 2.1^
ou préfacés, contenoit aufîi les pfeaumes, que l’on
devoit chanter , fuivant les leçons, il mourut fous
Léon ôc Majoriens après le milieu du cinquième
fiecle. Sidonius avoir auffi compofé un livre des
méfiés , auquel Grégoire de Tours fit une préfacé.
Saint Auguftin avoit prié faint Grégoire , de lui
envoyer des reliques de faint Sixte martyr 1 parce
q u ’il y avoit un lieu où l’on prétendoit avoir fon
corps, mais faint Auguf t in n’en étoit pas pcrfuadé.
Saint Grégoire lui en envoyé , ôc ajoute ; Si ce corps
que le peuple croit être d’un martyr , n ’éclate par
aucun miracle, ôc fi perfonne des anciens ne témoigné
avoir appris 1 hiftoire de ion martyre : je fuis
d’a v i s , que vous bouchiez entièrement le lieu où
eft ce corps, ôc que vous mettiez ailleurs les reliques
que vous avez demandées -, afin de ne permettre
pas au peuple de quitter le certain pour honorer
l’incertain.
Apres que Mellitus ôc fes compagnons furent
partis de Rome , comme ils étoient encore en chemin
, faint Grégoire lui écrivit en ces termes 1
Quand vous ferez arrivé auprès de nôtre frere Auguftin
, dites - lui , qu’après avoir long-tems examiné
en moi-même l’affaire des A n g lo is , j ’ai penfé
qu il ne faut pas abattre leurs temples, mais feulement
les idoles qui y font. Il faut faire de l’eau
benite , les arrofer , dreffer des aute ls , ôc y met tre
des reliques. Car fi ces temples font bien bâtis,
il faut les faire paifer du culte des démons , au fer-
vice du vrai Dieu ; afin que cette nation vo y an t ,
A n. ¿01.
Greg. il. hiß. c,
i j .
XL.
Suite de la Mi£
fion d'Angleterre*
Poft. interr y.
IX.- Epifi.JI r