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Gai. 1.8.
Î34 H i s t o i r e E c c i . e s i a s t i q j ; e .
n é le s n e u f articles, p a r l’eéthefe , &. abrogé l ’ec-
thefe par le T y p e . Ceux donc qui fe font tant de
fois condamnez eux-mêmes, & qui ont été dépo-
fez par les Romain s, & par le concile tenu dans la
huitième indiëtion ; comment peuvent-ils celebrer
les myfteres , & comment peuvent-ils y attirer le
Saint-Efprit ?
C ’eft-à-dire, répondiren t-ils, que vous feul ferez
fauvé ; & que tous les autres fe damnent. Il dit:
Je ne condamne perfonne, Dieu m’en garde : mais
j'aime mieux mourir, que iî ma confcience me reprochoit
de m’être écarté le moins du monde de la
fo i. Et que fe re z -vou s , lui dirent-ils , fi les Roumains
fe réunifient avec les Byzantins;? C ar voilà
les apocrifiaires de Rome qui arrivèrent hier ; demain
dimanche, ils communiqueront avec le patriarche,
& tout le monde verra,que c’étoit vous qui
pèrvertiifiez les R om a in s , puifque dés q u e ‘ vous
n ’y êtes plus ils s’accordent avec nous. I l répondit
: Ceux qui font venus ne fo n t aucun préjudice
au fiege de R om e , quand bien ils communique-
roient ; puifqu’ils n’ont point apporté de lettre au
patriarche. Et abfolument je ne çroi p o in t , que
les Romains communiquent avec les J3yzantins :
s’ils ne confëffent les deux v o lo n te z , & les deux
opérations en Jefus-Chrift. Mais, d iren t-ils , fi les
Romains communiquent avec c eu x - c i, que ferez-
vous ? II répondit: Le Sa int-Efprit, par la bouche
de l’Apôtre anathematife les anges mêmes, s’ils en-
feignent autre ch o fe , que ce qui a été prêché. Ces
légats dévoient être en vo ye z par le pape Eugcne ,
. "LlXTRE T R E H ' T H - N Ï O V I E ’m É:
& on les fit en effet confentir à reconnoitre une
volonté outre les deux.
T ro ïle & Sergius demandèrent enfuite à faint
Maxime : Eft -il abfolument neceilaire de reconnoî-
tre en Jcfus-Chrift des volontez &: des opérations?
O ü i , d i t - i l , fi nous voulons conferver la vraie
religion. C a r aucun être ne peut fubfifter fans fan
opération naturelle ; & les peres difent clairement,
qu’on ne peut connoître aucune nature fans fon
opération eifentielle. Ils répondirent : Nous voïons
bien qu’il eft ainfi. Mais ne fâchez pas l ’empereur,
qui n’a fa it le T y p e que pour la paix. Saint Maxi-r
me fe profterna à terre en pleurant ; & dit : L ’empereur
ne devoit pas fe fâcher contre moi. Car jë
ne puis me réfoudre à irriter Dieu , en ne difant
pas ce qu’il a ordonné de dire. Puis il montra que
l ’on ne peut reconnoitre Jefus-Chrift Dieu & h omme
parfait, fans les deux volontez & les deux opérations.
Après quelques autres difeours, dont ils témoignèrent
être fo r t fatisfaits, Sergius dit : Il n’y a
qu’une chofe en quoi vous nous affligez tous : c’eft
que vous détournez plufieurs perfonnes de la communion
de cette églife. Saint Maxime répondit :
Y a -t-il quelqu’un qui foûtienne , que je lui aye
d it de ne point communiquer à l’églife de C . P ? *
Sergius reprit : Dés-là , que vous n’y communiquez
p o in t, vous dites aifez à tout le monde de ne
le point faire. Saint Maxime dit : Il n’y a ni accu-
fation ni confolation fi forte , que celle de la con-
fcience. I ■ . ¡ B Éi . ' .v. '
A n .
epifl. Ana(t. ad
Cor al.