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An. 601,
X X X IV .
Liturgie Gallicane.
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titrg. GetlUc.5.
Csnc.Vafu.c. 3.
Cone. Mat if. 1 1.
c. 4.
n i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
nir de leurs femmes tant quelles font nourrices, &
elles ne doivent point fe difpenfer de nourrir elles-
mêmes leurs enfans. Saint Grégoire ajoute quelques
d éd i io n s , fur l’uiage du mariage, ôc fur certains
accidens naturels de l’un 3c de l’autre fexe ,
par rapport à l’entrée de l’é g l i fe , ôc à la fainte communion
: parce qu’il étoit neceifaire d’inflruire fur
tous ces points , l'églife naiifante des Anglois.
Ce que dit Auguftin de la différence entre les
Gaules ôc Rome , pour la célébration des meifes |
m engage à dire un mot de la liturgig Gallicane.
On croit qu’elle commençoit comme la Romaine ,
par l’antienne que nous nommons introïte -y ôc ileft
certain que l’on y difoit Kyrie eletjon. Le prêtre pro-
nonçoit ce que l’on nomme préfacé , qui étoit
une courte exhortation au peuple, à palier fainte-
ment ce faint jour : puis on lifoit une prophétie ,
ou une autre leçon de l’ancien tef tament , qui étoit
fuivie d’un pfeaume ou répons revenant à nôtre
graduel. Le diacre faifoit faire illence, ôc le prêtre
difoit la première oraifon ou col lede : avant
laquelle quelquefois on fléchilloit les genoux. Le
foûdiacre lifoit l’épître : puis le diacre s avançoit
avec le liyre de l’év angi le, ôc le lifoit fur l’am-
bon. Aux fêtes des faints, on lifoit leurs ades ,
avant ces trois ledures de l'écriture. Si l’on préchoi
t , c’étoit après l’évangile. Puis on faifoit for-
tir les excommuniez , le diacre apportoit de la fa-
criftie les vafes facrez , Si tous les fideles, tant hommes
que femme s , offroient du pain ôc du vin. Le
prêtre en ayant mis ce qu’il falloit fur l’autel , le
L i v r e T r e n t & - S i x i e’m e . z,i 3 .— ------.
couvroit de la palle qui étoit un tapis ou toillete A n.- <!or,
de foye , aifez grande pour couvrir l’autel entier.
On lifoit enfuite les diptyques, qui contenoient les
noms des faines, dont on honorait la mémoire par
ce facrifice, ôc de ceux pour qui on l’o f f r a i t , tant
vivans que morts. Puis le prêtre difoit une oraifon ,
que l’on appelloit pour ce fujet la collede , après
les noms. Les fideles fe donnoient alors le baifer
de paix , ôc le prêtre difoit une autre oraifon , nommée
la col lede , après la paix.
Le prêtre difoit enfuite ce que nous appelions la
préfacé , que l’on nommoit conteftation , illation
ou immolation. On y rapportoit en abrégé le myfte- iiÉiift®®
1 • 1 r • „ I l I • i ' M a r t . c . i * . re ou la vie du iaint ; ôc elle changeoit a chaque
me l fe , comme les autres oraifons. Elle étoit toujours
précédée de ces paroles folemnelles : Elevez
vos coeurs ; ôc le refte que nous trouvons ufité en
tout tems , par toutes les églifes du monde : ôc
elle finilfoit par le Sanéîus,o\i trifagion chanté par
tout le peuple. Après 1 eSantfus, ôc à la place du canon
, fuivoit une autre col lede ou oraifon très-courte
, ôc différente pour chaque mefle. Elle étoit jointe
à l’adion du facrifice, ou confecration, par ces paroles
: Qui la veille de fa paillon. La confecration du
calice étoit fuivie d’une priere nommée collede ,
après la fec rete, ou après le myftere : parce que la
confecration fe faifoit tout bas. On difoit enfuite
une autre co l led e , pour fervir de préfacé à l ’oraifon Greg. 11. mir*
dominicale , qui étoit chantée par tout le peuple ,
comme en Orienta ôc fuivie d’une autre collede.
Le diacre difoit alors : Inclinez-vous pour labene-,
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