
n o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
moines on nomme Maximien , abbé de Ion mona-
ftere , puis évêque de Syracufe , qui mourut dès
l ’année 594. Auguft in prévôt de ion monaftere 5C
Mellitus > qu’il envoïa depuis l’un Si l’autre en A n gleterre.
Marinien , qui fut évêque de Ravenne.
Probus , qu’il fit abbé , 8t l’envoïa bâtir un hôpital
à Terufalem. Claude abbé de Claiîe près de Ravenne.
Saint Grégoire vivoi t en commun avec eux , pratiquant
la vie monaftique dans le palais épifcopal. il
les confultoit fur les affaires de l’églife -, & attiroit
auprès de lui ce qu’il y avoit de plus habiles gens de
fon tems. Tous portoient l’habit Romain , 8t par-
loient la langue latine , fans aucun mélange des
moeurs barbares. Il n’emploïoit point de laïques ,
ni pour le fervice de fa maifon , ni pour l’admini-
ilration des patrimoines de l’églife.
Le troifiéme canon du concile R om a in , eft conçu
en ces termes : Un nouvel abus s’eft introduit
en cette églife , que les reéteurs du patrimoine
mettent des pannonceaux, comme les officiers du
f i fe , aux terres ou aux maifons qu’ils prétendent
appartenir à l’églife , &i défendent le bien des pauvres
par voie de fait. C ’ell pourquoi j ’ordonne ,
fi quelqu’un des ecclefiaftiques met des pannonceaux
de fon propre mouvement , qu’il foit anathême.
Tous répondirent : Q u ’il foit anathême.
Saint Grégoire ajouta : Et fi l'évêque l’ordonne ,
on ne le punit pas : quand on l ’aura fait fans fon ordre
; qu’il foit anathême.
Saint Grégoire continua : Plus les fidèles nous
honorent pour le refpeèb de faint Pierre , plus de-:
l i V U E T r ï N T I - C i NC^OIe ’m i . m i .____
vons-nous reeonnoître notre foiblcffe , & rejetter A n .
les honneurs exceffifs. Il s’eft établi une coutume
, que quand on porte en terre ies corps des évêques
de ce f iég e , le peuple les couvre de dalmati-
q u e s , qu’il partage enfuite , 8t les garde comme des
reliques. C ’eft pourquoi j ’ordonne , que l’on ne
couvre d’aucun habillement le brancard où on porte
le corps d’un évêque de Rome -, Ôt je charge les
prêtres 8c les diacres de l ’exécution de ce décret ,.
fous peine d'anathême.. Tous repeterent l’ana-
thême.
Je dé fens ,a jou ta - t - i l , iùivant l ’ancienne régie,,
que l’on prenne rien pour les ordinations, le pallium
, ni les lettres ; même fous le nouveau prétexte
du petit repas nommé Pafiellum. Car comme l’évê-
que ne doit point vendre l’impofition des ma in s ,
ni le diacre la leéture de l’é v ang i le , qui fe fait en
l’ordination : ainfi le notaire ne doit point vendre
la lettre qu’il en délivre.. Si donc quelqu’un donne
ou r e ç o i t , pour toutes ces chofes, il en fera ref-
ponfableau j ugement de Dieu. Mais fi fans aucune
demande , exaêtion , ni convention précédente, celui
qui a été ordonné après avoir reçu les lettres 8c
le pallium , veut par honnêteté donner quelque
chofe à quelqu’un du clergé , nous ne défendons
pas de le recevoir
Plufieurs ferfs des é g l i fe s , ou des féculiers, fe
prefentent pour entrer dans le monaftere. Si nous
le fouirons indifféremment , nous donnons occa-
fion à tous les ferfs de fe fouftraire à l’égli fe : fi
nous les retenons en fervitude, fans examen, nous
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