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trois, ans. Après fa retmite/ep fit évêque deNof.-'
th um b reT u d a , qui avoit été inftruit. & ordonné
évêque chez les.Irhindoís méridionaux ; !& ,portoit
la to-uiure comme eux j: máís il- obferyoit la pâque
comtne les Catholiques. Savçrtu le: fit bien-tût r.ei
g tc t te r , car il mourut d’une pe fte , qui* courut en
Angleterre cette année;664. & ja:même année il y
eut une éclipfe de, fole.il. le tipifiéme jo ü f de Maü'i
vejó les quatre heuress du fohi.'.uc'ij xirtj vo au -
- Colman retournant en fon pari-.empór.taunepar-
tie¡des os de faintvAidan,, & laifiáj l’autre ;daus 1«+-
ghfeô.-qu’il avoit gouverné., Q n vidià.fon départ ,
çom b ien lm .& iêsipredeseffeur^éjpafentî defintdrefr
fez. Ca r excepté 1 egl-ife „ 00 ne trou va que, l.cç bâ-
timens abfolumont neceifairesipour la focicté c ivile.;
Us n’avoiènt ni argent;ni beftail, & fi leslriclies
leur en donuoient, ils le diftribuoient auili-tôt aux
pauvres. Ils n’avoient b e fo in de rien pour recevoir
Jcs g ran d s , qui ne veno!cmà ;TégliCe, que pour
prier & en tendre la parole de Dieu . Le ' roi lu ri
même n’y amenoit que cinq ou fix perfonnes : Que
s’il leu ra r r iv o k d’y prendre quelque r e p a s i l s . fe
contentoicnt de la nourriture ordinaire des freres.
A u il! étOÎent-i-ls en grande vénération : quelque
paît que vint un çlerc ou un m o in e , on le recevoit
avec joy e . Ceux qui le rencontraient en chemin ,
accouroient & baifiant la tête lui demandoient fa
benediétion. Quand un prêtre arrivoit dans une
b ou rg ad e , les habitans s’affcmbloient autour de
lui, pour lui demander, de l’inftruétion. Les prêtres
& -les clercs de leur côté, n’y ajloient que pour prê-
L l V R E T R E N T F.-N E ü V I E*M'E. j
ch e r , baptifcr,vifitcr les malades, en un mot prendre
fo in des ames: & il falloir que les princes les
contraigniffimt à recevoir des terres, pour fonder
des monaitéres. Les églifes de Northumbre gardèrent
quoique terni cette coutume f
Après là mort de T u d â , le prince ATfrid vo u lan
t faire ordonner à. fia place le prêtre V i l f r id ,
l’erivoyà'aü roi de France, qui l ’adrèiTa a A g ilb c r i
évêque de'Paris : le même ', qui -.étant e fi ÂhWé-
terre l ’avoit déjà ordonné piètre. Car après la
conférence de Streneshal, Ag ilbcrt quitta l’A n gleterre
à cette occafion. -L'e ro i q u i l ’ÿ- a v o it re!-
tenu, voulut avoir un autre évêque dé fa larr^trc-*,
qui étoit la Sa-xoné & ën 'fit- véhifkin hOriimé
O iiin i, qui avoit auifi été ordonné en Gàûîe. Il di-
vifa donc fa pro vince d’Oiifciïèxen deux diocefes,&
-mit lé nouvel évêque dafisda v illë dè V ë h ta p q k e
-les Saxohs’nommoient Vrntaeeftir,,à ptélërtt Viïÿ -
chefter. A g ilbe r t trouva’fo r t mauvais , :qnc le rôi
eût fait ce changement fans fâ participation ; c’eft
pourquoi i f revint en G a u le , où on lui donna
î ’évêché de Paris : vrai - fcmbîablcmcnt après
la mort de Sigobrand. A gilbert reçut donc a v tc
joye le prêtre V ilfr id , & étant accompagné de
douze autres évêques, il fie à Compiegnê la cérémonie
dé Ton ordination avec grande folemriité.
;l l fut porté dans un fiege d’or pat les ma mi dés
évêques, fuivant l ’ufage alors pratiqué en Gaule:.
:V ilfr id étoit âgé de trente ans , c’étoit Fan 664..
Mais comme il étoit encore en France^ ’ le roi
Ofui voulut prévenir fon fils , & faire ordonnér
F f f f i j !
c. ti.
1 n
V. Coint. A.n,
664. 3.
Sup. n. 3 ;.
Be. III. c. i.%.
V, c, to .