
6 i 6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u ë .
faint Amarin fe mirent en priere : mais tous les o f -
^7 4 * ficiers de l’évêque s’enfuirent dans le bois. Lesenils
nemis entrèrent au nombre de vingOt
rent d’abord le faint a b b é , qu’ils
éZg> orgOent
pour l’évëque
: & ils s’en retournoient, quand il le déclara
lui -même. U n d’eux Saxon de naiifance, lui perça
le corps d’un poignard, puis lui fendit la tête
Martyr- k-m- d’un coup depée. C ’étoit l’an 6 7 4 . le v in g t-c in quième
de J an v ie r , jour auquel l’églife honore le
faint évêque comme martyr. Il eft connu en A u vergne
fous le nom de faint P rieft, à Paris on le
fous
Janu,
connu
Vita S. Lamb,
n. 34. to. 3. act.
£.f>. 70.
Vita fe r Auon.
nomme faint Prix. Le faint abbé eft
le nom de faint Damartin.
Saint Lambert évêque de M a ftr ic , fe fentit aufti
de cette révolution : & comme il avoit eu grand
crédit auprès du roi C h ild e r ic , apparemment du
tems qu’il regnoit feulement en Âuftrafie ,• après
la mort de ce roi on le chaffa de fon fiege , & on
y mit: un nommé Faramond. Saint Lambert fe retira
au monaftere de Stavelo ayec deux feuls do-
meftiques ; & pendant fept ans qu’il y demeura ,
il pratiqua toutes les obfervances regulieres., comme
le moindre des moines.
Saint Leger au contraire, rentra glorieufement
dans fon églife. Le roi Childeric avoit envoyé deux
ducs pour l’ameuer de Luxeu. U n de leurs do-
meftiques refolut de le tue r, iî-tô t q u il ferait hors
du monaftere : mais quand ce vint à l’execution, il
fut faiiî de crainte, fe jetta aux pieds du faint évêque
, & lui demanda pardon. La nouvelle étant
venue de la mort de C h ild e r ic , les ducs qui condui-
L i v r é t r e n t e - n e u v i è 'm e .
foient faint Leger devinrent fes gardes : & lui atti- '
rerent plufieurs autres perfonnes , pour le défendre, <' i 7-
pendantles troubles du nouveau regne. Ils le rame-
noient ainfi vers Autun avec une grande efeorte :
quand i k rencontrèrent Ebroïn , qui étant forti de
Luxeu fans quitter l’habit de moine , marchoit de
fon côté bien accompagné. Il fut tenté de prendre
faint L e g e r , nonobftant l’amitié qu’il lui a vo k
promifedans le monaftere : mais il en fut empêché
par S. Gênés- archevêque de L io n , qui furvint avec
une groife troupe. Ebroïn ne fe trouvant pas le
plus f o r t , diihmula fon mauvais, deifein , & accompagna
faint Leger jufques à Autun. Le faint
évêque y fut reçu avec une extrême joyè. On
orna les rues, le clergé vin t au d e v an t, portant des
cierges & chantant des antiennes : toute la v ille .
étoit en fête pour le retour de fon pafteur. Le lendemain
faint Leger &c Ebroïn fortirent d’Autun
pour aller trouver le roi Theodoric : mais Ebroïn
quitta à mi-chemin ; & faint Leger étant arrivé
prés du r o i , on donna par confeil la dignité de
maire du palais à Leuderie fils d’Erchinoald. On
vo it ici que les plus faints év êques, prenoient dés>-
lors en France., grande part aux affaires publiques ;
& que dans les tems d’h o f t ilité , ils marchoient
avec des troupes de gens a rm e z , comme les autres
feigneurs.
. /»
O n vo it la même conduite fous la domination
des Goths. L e ro i Recefuinte étant mort l’an <171.
Vamba fut élû malgré lui pour lui fucceder , & fa-
cré Tolede'avec l ’huile benîte répandue fur h<fi. Fr. ?. tu.
K k k k i j
Contiti. Fred*
tr. 99.
LI.
V amba roi des
Goths.
Ht fi. J-d. Tolet.
Duchefne , to. 1.
i l i !