
A n . ( ¡ j f .
c. II.
C. 1 4 .
Sup. liv.
x x x vin.
Cotte. VII. c. z.
Cône. XL c. ij.
Lue. Tud. lih. 3.
L111.
Quatrième concile
de Brague.
to. 6. conc. p. ]6i.
Can. 7.
$ 0 H i s t o i r e E C C I E S I A S T I Q U è . '
les mourans fous la feule efpece du pain. Les peni-
tens qui font en péril de m o r t, doivent être auffi-
tô t reconciliez : mais s’ils meurent avant que de
l ’être, on ne laiifera pas de prier pour eux à l’é-
g life , & de recevoir, l ’oblation faite à leur intention.
Pour éviter les accidens imprévus de maladie
ou d ’aliénation d’efprit : celui qui ch a n te ,
qui o ffic ie , ou qui offre le faint fa c r ific c , aura
toûjours derrière lui un autre capable de faire la
même fo n d tio n , s’il lui arrivoit de tomber fubite-
ment. Le feptiéme concile de Tolede avoit déjà
pou rvûà ces accidens. Enfin il eft o rd on n é , que
le concile s’affemblcra tous les ans dans la métropole
; au tems marqué par le pr ince , ou par le métropolitain,
C e concile fut fouferit par dix-fept évêques ,
dont le premier eft Quirice de T o led e : par deux
diacres, députez d’évêques abfens -, par fix abbez ,
ÔC par l ’arcnidiacre de T o led e . O n dit que dans ce
co n c ile , on fit la diftribution des évêchez d’Efpa-
gne. Car le roi Vamba setant fait lire les hiftoires
de fes predeceffeurs, marqua les bornes de chaque
d iocefe, fous chacune des fix métropoles : Tolede ,
Se vile , M e rid a , Brague, T a rra gon e , Narbonne ;
ôc les deux évêchez de Léon ôc de Lugo, indépen-
dans.
La même année 6 j$ . quatrième de Vamba , il
fit auffi affembler un concile à Brague , que l’on
compte pour le quatrième. On s’y plaignit com me
à celui de T o le d e , de la durete de quelques
évêques ; qui traitoient des perfonnes honorables,
comme
L i v r e t r e n t e - n e u v i e ’ m e . t f j j
comme des voleurs : ôc faifoient déchirer à coups ~ *
de foiiet, des prêtres, des abbez & des diacres. O n ^7J-
défend ces excès, fous peine d’excommunication
& d’exil. O11 blâme auffi la vanité de quelques |]
évêques, qui aux fêtes des Martyrs, ayant des reliques
à leur c o u , fe faifoient porter en proceifion
fur des chaifes, par des diacres revêtus d’aubes. Il
eft o rd o n n é , que les diacres porteront fur leurs
épaules les reliques enfermées dans une chiffe. O n
fe plaint encore des évêques , qui augmentoient »•
leurs biens particuliers aux dépens de ceux de l ’é-
glife. Il eft défendu aux prêtres de célébrer lameffc
ou recevoir la communion , fans avoir l’orarium, c. 4.
c’eft-à-dirc l’étole fur les deux épaules , & croifée
fur la poitrine. Dé fenfede fe fervir des vafes facrez
pour y boire ôc manger dans les repas ordinaires,ce r. t.
qui éft traité de facrilcge : ou d’employer à des ufa-
ges profanes, vendre 011 donner les voiles ôc les or-
ncmens de l’églife. Défenfe d’offrir au facrifice du ^ ■-
lait au lieu du vin , ou une grappe de raifin : ou de
donner l’euchariftfe trempée dans du vin .C e qui eft,
dit le co n c ile , contre l’in ftitu tion , oùN .Se igneu r
a donné à part le pain ôc le calice. Il eft donc défendu
d’offrir autre chofc au fa c r ifice , que du
pain ôc du vin mêlé d’eau , fuivant la décifion des
anciens conciles. Celui-ci fut fouferit par huit
évêques.
On rapporte à ce même tems le martyre de faint Mar^ ^ Cliai
A igu lfe abbé de Lerins. Il étoit n a tif de B lo is , ôc Aigulfe- I H| ' gjjggl Vita to. z. act. Z.
avoit eu pour maître dans la vie monaftique, fa in lt l 6sé-
Mommol abbé de Fleury fur Loire. C e fut celui qui
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