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uæm ii.ii.
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Lettres de S.
Colomban lur
la pâque.
ep'S'to. 1 1 . Bibl.
pP,Luç*p' 31,
Sup» liv- y m .
n. j.
Sup.x x v in . n•
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m H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
d’autres regardent cette claufe, comme une fimple
menace de la punition divine , même temporelle.
Le fécond privilège eft addreffée à Theffaiie, abbeffe
dumonaftere deiainte Marie : le troiiïéme à Lup-
pon abbé de faint Martin ; de ils font femblables au
premier.
Saint Colomban étoit toujours à Luxeu , où il
confervoit fonufa g ed’Irlande, de célébrer la pâque
le quatorzième de la lune. Mais il étoit inquiété fur
ce fujet parles évêques de France*, de par le prêtre
Candide, que le pape avoit envoyé en Gaule. Il
écrivit donc au pape faint Grégoire une lettre, où
il foûtient fon ufage avec une grande liberté : s’appuyant
fur l’autorité d’Anatholius, approuvée par
faint Jérôme-, de rejettant le calcul de Vnftorius
avec mépris. Il prie le pape de lui envoyer fa déci-
fion : mais il l’a v e r t i t , que quiconque " viendra
contre l’autorité de faint Jerôme , fera rejette comme
heretique dans les églifes d’O ccident ; c’eft-à-
dire d’Irlande fu iv an t io n f ty le . i l demande au pape,
il l ’on doit communiquer avec les évêques ordonnez
par iîmonie ; ou qui depuis le diaconat , ont
péché contre la cont inence, quoiqu’en fecret. Enfin
comment il en faut ufer à l’égard des moines,
qui par Je defir d’une plus grande perfection , quittent
leurs monafteres malgré leurs abbez , de au
préjudice de leurs voeux , de fe retirent dans les de-
ferts. On voit i c i , que le voeu monaftique con-
fiftoit principalement dans la h a b i l i té , comme félon
la réglé de faint Benoît. Saint Colomban tç-
nipigne, qu’il fût allç confulçer faint Gregojrç dç
L i v r e T r e n t e -5 t x i e’m e : %%% ■
v i v e voix j s’il n’eût été retenu parla foiblefle de fa A n . 6o%.
fanté, & par le foin de fon troupeau. Il dit avoir lû
fon paftoral avec grande fatisfaétion , de lui demande
ies commentaires fur Ezéchiel.
Quoique faint Colomban eût envoyé par deux
fois à faint Grégoire, fe lettres ne lui furent point r 14
rendues; mais il écrivit vers le même tems fur le M
même fujet à plufieurs évêques de Gaule, affem-
blez en concile pour cette affaire. Il remercie Dieu
de ce qu’ils font affemblez à caufe de lui ; & a jo û te :
Plût à D i e u , que vous le fuflîez plus fouvent : de
que fi les troubles de nôtre tems ne vous permettent
pas de tenir vos conciles , fuivant les canons,
une ou deux fois l ’année : vous le fiffiez au moins
le plus qu’il feroit poifible , pour tenir les foibles
dans la crainte, de exciter le zele des plus fervents.
Il les exhorte à examiner avec humilité de douceur ,
quelle eft la meilleure tradition touchant la pâque;
de les renvoyé , pour le fonds de la queftion , à la
réponfe qu’il leur a faite trois ans auparavant, aux
trois écrits qu’il a adreffez au pape, de au mémoire
qu’il a écrit à l’évêque A r ig iu s , on croit que c ’é-
toit l’archevêque de Lion , puis il ajoute : Je demande
feulement que vous fupportiez mon ign o rance
avec paix de charité; de puifque je ne fuis
pas l’auteur de cette diverfité , qu’il mefoi t permis
de viv re en filence dans ces bois , auprès des os de
dix-fept 'de nos freres morts ; comme nous avons-
déjà vécu douze ans. Cec i montre que la lettre eft
écrite en 601. puifque le monaftere de Luxeu fut
fondé en 590. Il ajoute : Nous fouhaitons de fuivre S«p*xxxv. 5?*