
I
i 1
Hi
r H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
• ------------- IQC> n i J l U l R C
A n. 595. q Ue cesdépenfes font ence p a i s -, parce quelles font?
X L H .
M a r i n i c t t é v c
q u e d^ R a "
t e n n e .
Sup. il
S .
I r. Epiÿ. 3 8-
fv Epifl* 44»
levées avec quelque mélange de péché. Et quand
nous devrions être moins fecourus;, il vaut mieux-
que nous fouffrions la mort temporelle, que de vous-
expofer à perdre la vie éternelle.
Saint Grégoire écrivant à Jean de C . P. le premier
de Janvier de cette année 595. avoir différé k
lui faire réponfe fur l ’affaire des prêtres Jean 8c
Athanafe. Ils étoient venus à R om e , 8c leur affaire
y fut examinée dans un concile t apparemment le
même , dont nous avons les canons, tenu devant le
corps de faint Pierre le cinquième de Juillet , la
treizième année de l’empereur Maurice , indiétion
treizième ; c’eft-à-dire cette année 595. Vingt - trois
évêques y affifterent, en comptant faint Grégoire,
qui y préfidoit ; 8c il y avoit trente-trois prêtres,
dont tous les titres font marquez. Ils étoient aifis
aufli-bien que les évêques : les diacres debout avec
tout le refte du clergé. Le fécond des évêques étoit
Marinien de Ravenne, qui ne pouvoit tenir ce rang,
qu’à caufe delà dignité de fa vi l le : Car il étoit nouvellement
ordonné. L’évêque Jean m o u ru t , vers le
mois de Février de la même année. Saint Grégoire
commit pour vif iteur Severe évêque de Ficule ou
Ficode, aujourd’hui C e r v ia j 8c chargea fon agent
le notaire Caftorius de procurer que l’éleétion fe
fie dans les régies. L'exarque vouloit faire élire
l ’archidiacre Dona t , mais faint Grégoire aïant examiné
fa vie , 8c trouvé plufieurs fautes qui le ren-
doient indigne de l’épifeopat , refufa de l’ordonner.
Il refufa aufli le prêtre Je an, parce qu’il ne fçaÏV.
episi. 10*2.1»
ï 1
L i v r e T r e n t e - C i n q j t i e ’m e : 1 0 7
-voit pas les pfeaumes ; 8c que cette négligence mar-
quoit peu de foin de fon ame. Enfin tous s’accordèrent
à choifir le prêtre Marinien, qu’ils fçavoient
avoir vécu iong-tems dans le monaftere avec faint
Grégoire. Il chercha divers moïens de s’en excu-
fer , 8c on eut bien de la peine à lui perfuader de
confentir.. Saint Grég oire , qui connoilfoit fa vertu
& fon zele pour le falut des ames, l ’ordonna fans
d é la i , 8c apparemment il ailifta au concile , avant
que d’aller à Ravenne. Peu de tems après faint Grégoire
lui donna le pallium : mais à la charge de ne
s’en fervir qu’à la meffe , 5c aux quatre procédions
folemnelles.
L’année fuivante, il lui donna quelques avis im-
portans. Parce que je vous aime beaucoup, d i t - i l ,
je vous exhorte inftamment à n’avoir pas plus de
foin de l’a r g e n t , que des ames. C ’eft a quoi il
faut s’appliquer entièrement, puifque c’eft la feule
chofe dont N. S. demandera compte à un évêque.
Et écrivant à l’abbé Secondin , qui étoit à Raven-
n e , il d i t : Eveillez notre frere Mar inien; car je
■croi qu’il eft endormi. Il eft venu des gens me
trouver , entre lefquels étoient des vieillards men-
dians. Comme je les ai inter rog ez , ils m’ont dit
en détail ceux qui leur avoient donné par le chemin.
Je leur ai demandé avec empreffement ce que
Marinien leur avoit donné, ils m’ont dit qu’ils
lui avoient demandé , mais qu’ils n’en avoient rien
reçu , pas même du pain , quoiqu’il foit ordinaire
à cette églife , d’en donner à tout le monde. Je
m ’étonne que celui qui a des habits, de la vaiiTelle
O ij
A n. j9j .
v. T. il i l, 13. '
r . tçiSt. 1$.