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1 0 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
de multitude d'Anglois que notre frcre AuguiUî®
allure, que ceux qu’il a emmenez avec lui pour
cette oeuvre , ne peuvent fuffire pour aller en tant
de lieux : c’elt pourquoi nous lui envoyons quel^
ques moines avec le prêtre Laurent 8c l’abbé Mel-i
litus. Nous vous prions d’exercer envers eux la charité
convenable ; enforte que rien ne retarde leur
v o y a g e , Sc que vous ayez part au mérité de cette'
bonne oeuvre.
Quant aux princes : faint Grégoire écrivit à Théo-
doric roi- de Bourgogne, a ion frere Theodebertî
roi d’Auftrafie , ôc à leur ayeule Brunchaut | Sc
d’ailleurs au jeune C lo t a i r e ,q u i regnoit en Neu-
f t r ie , Sc avoit perdu fa mere Fredegonde quatre ans
auparavant, en 597. Les lettres à ces trois rois contiennent
en fubftance la même chofe. Il les exhorte
à faire affembler un concile contre la fimonie *
Sc les remercie des faveurs qu’ils ont faites à A u -
guftin : les priant d’en ufer de même à l’égard de
ceux qu’il lui envoyé. Il y a deux letties a Bi une-
haut , où faint Grégoire loue extrêmement fit f o i ,
8c fon amour pour la religion : mais il lui écr ivi t
enfuite une autre lettre, pour l’exhorter à corriger
quelques é v êqu e s , dont il avoit appris que la vie
étoit fcandaleufe. Puifque ceu x r d i t - i l , qui de-
vroient y remedier , n en ont pas le z e le , il entend
les métropolitains : écr ivez -moi , afin que j ’en-
vo y e de votre confentement une perfonne, qui
puiiTe avec les autres évêques rechercher exactement
ces defordres. C a r , quand on peut les corriger, on
ne peut les diffimuler, fans s’en rendre complice:
L i v r e T r e n t e - S i x i e ’m e .' 105
A y e z donc foin de votre ame , 8c de vos petits-fils,
fi vous voulez qu’ils régnent heureufement ; 8c
avant que le Créateur lève la main pour frapper ,
appliquez-vous ferieufement à réprimer ces crimes-.
Il femble que faint Grégoire prévît les malheurs ,
dont cette reine 8c fa famille étoic menacée.
Il ne manqua pas d’écrire au roi des A n g lo i s , 8c
à la reine fon époufe , qu’il nomme Aldibe rg e 1
quoique d’autres la nomment Berthe. Saint Gr é goire
commence par la remercier de la proteéfion
qu’elle a donnée à Augui lin. Il la compare à fainte
Helene mere de Conftantin; dont Dieu s’eft f e r v i ,
dit-il, pour exciter les Romains à la foi chrétienne.
Il l’exhorte à affermir le roi fon époux dans le
zele de la religion , 8c à reparer ainfi le long-tcms
qu’elle a différé de travailler à fa converfion ; il1
l ’excite à procurer celle de tous fes fujets, 8c ajoute:
Vo s bonnes oeuvres font connues non feulement à
Rome , où l’on prie avec ardeur pour votre confer-
vation ,,mais en divers lieux, jufques à C. P. 8c la
renommée lésa portées jufques aux oreilles de l’empereur
: Quant au roi Ethelbert , qu’il nomme A l -
dibert, il l’exhorte à confervcr fidelement la grâce
qu’il a reçue, à étendre la foi dans fes fujets,
abolir le culte des idoles, détruire leurs temples ;
Sc établir les bonnes moeurs par les exhortations,
les careffes , les menaces, mais principalement par
fon exemple ; lui propofant celui de Conftantin.-Il
l ’exhorte à fuivre en tout les inftruéfions de l’évê-
que Auguf t in, 8c à s’unir à lui étroitement ; enfin
il lui envoyé des prefens de la part de faint Pierre,
C c fi;
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