
A n . ¿01.
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Affaires d’Afrique.
i.Epifi. 8.
z i 8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
la feule profeffion de foi. On appelloit en Grec
Monophy/ites, ceux qui ne reconnoiifoient qu’une
nature en J e fu s -C h r i f t , comme les Eutychéens.
Saint Grégoire continue : Mais on baptife les hérétiques,
qui ne font pas baptifez au nom de la
T r in i t é ; comme lesBonofiens, qui ne croyent pas
Jefus-Chrift D i e u , les Cataphyges , qui croyent
que Montan eft le Saint-Efprit. Et il ne faut point
craindre de leur réitérer le baptême , qu’ils n’ont
pas reçu. Les Neftoriens font baptifez au nom de
la fainte Tr ini té. C ’eft pourquoi il faut feulement
les inf truirefurla vérité de l’incarnation : afin qu’ils
croyent que le même Jefus-Chrift eft fils de Dieu
& fils de l’h omme , qu’ils confeflent publiquement
cette vérité , qu’ils anathematifent Neftorius ,a v e c
tous fes feêtateurs, Su qu’ils promettent de recevoir
les conciles que l’églife reçoit. Alors vous devez les
admettre fans difficulté , confervant même leur
rang dans leurs ég l i fe s , pour les ramener plus facilement.
U n diacre de Numidie fe plaignit à faint Grégoire
, que fon évêque l ’avoit dépofé injuftement:
mais faint Grégoire a ver t i, que c ’étoit pour un crime
d’impureté , en écrivit à Colomb évêque de
cette province , en qui il avoit une confiance particulière
, & lui dit : S’il eft coupable: qu’il foit enfermé
pour faire penitence : s’il eft inn o c ent , qu’il
foit rétabli' dans fon ordre, & l’évêque feverement
puni. La lettre eft du mois d’Oéfobre indiéti'on
c inquième, c’eft-à-dire en ¿01. Ôn voi t par d’autres
lettres de faint Grégoire, qu’il étoit fortement,
L i v r e T r e n t e - S i x i e m e : h 9
attaché à l’ancienne regin, de priver de leurs fonctions
les clercs tombez dans des pechez d’impureté,
fans qu’ils puffent jamais être rétablis. Paulin é v ê que
de la même province, fut accufé devant faint
Grégoire d’avoir frappé & outragé quelques - uns
de les clercs, il en écrivit encore à Colomb & à
Viôtor primat de Numidie; les exhortant à examiner
l affaire en concile , & à punir feverement
Paulin, s’il fe trouvoit coupable. Il avertit Viêlor de
ne pas fouffrir, que Paulin méprife fa dignité. J’ai
ordonné, ajoûte-t-il, à Hilaire notre cartulaire,
d’affifter à votre jug ement , fi l ’affaire le demande.
C ’étoit apparemment le reôteur du patrimoine de
faint Pierre en cette province. Ces lettres font de
la même indiôlion c inquième, mais plus avancée,
c ’elt-à-dire en < 01.
Il écrivit auffi à tous les évêques de la province
Byzacene en ces termes : Il eft loüable de ref-
peôter les fuperieurs, mais la crainte de Dieu ne
permet pas de diffimuler leurs fautes. Il y a long-
tems que j ’ai appris des chofes, touchant Clemen-
t in votre primat , qui m’ont percé le coeur: divers
embarras, & principalement les ennemis qui nous
en v i ron nen t , ne m’ont pas donné le loifir de m’en
informer. Mais comme des plaintes fi confiderables
ne doivent pas demeurer fans examen , nous vous
exhortons à vous en informer , avec tout le foin &
toute la vigueur poffible : afin que fi nôtre frere
eft véritablement coupable, il foit puni félon les
canons, Sc que s’il eft innoc ent , il ne foit pas ex-
pofé plus long - teins à des reproches fi infâmes.
E e ij
A N . ¿ 0 1 -
IV. Epi/l. 16.1J.
v r i .Epifi, 15.
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