
A n. $5>j .
X L IV .
' Jugement
pour les prêtres
Jean & Atha-
nafe.
i y . Dial. c> 38.
Y i . jEpi/l. | i .
ÿ n . Epift. 48.
x . Epijt. 14.
n e H i s t o i r e E c c x ï S i à s t i q o i :
ôtons quelque chofeà Dieu, qui nous a tout donné,1
Il faut donc que celui qui veut fe donner à D ieu ,
foit auparavant éprouvé en habit iéculier : afin que
iî fes moeurs font voir la fincerité de fon de f ir , il
foit délivré de la fervitude des hommes, pour en
embraiïer une plus rigoureufe. En ef fet , la vie m o
naftique étoit alors fi pauvre , fi laborieufe, fi nior~;
t if iée, que des efclaves mal convertis n’y auroient
/I
pas trouve leur compte.
Dans ce même concile de Rome , l’ affaire des
prêtres Jean 6c Athanafe , fut examinée & jugée.
Athanafe étoit d'Ifauric, prêtre 6c moine du mo-,
naftere de Tamnac , ou de faint Mile en Lycaonie.’
Il étoit à Rome dès le tems que faint Grégoire
écrivoit fes dialogues, où il rapporte une hiftoire
fur fon récit. Jean de C. P. avoit envoïé à Rome
fes députez , chargez de lettres , où il prétendoit
montrer , qu’Athanafe 6c les moines fes confrères ,
avoient parlé contre la définition du concile d'E-
phefe ; 6c il avoit envoie certains articles, comme
extraits du même concile : portant entre autres ana-
thème, à qui diroit que l’ame d'Adam mourut par
fon péché , 6c que le diable entra dans le coeur de
l ’homme : Jean de C. P, avoit auifi envoïé un liv
r e , trouvé dans la cellule d’Athanafe ,. 6c contenant
des héréfies. Saint Grégoire l’aïant examiné ,
y remarqua des dogmes Manichéens : mais il découvr
i t auifi que celui qui avoit fait des no te s , pour
en montrer les erreurs, étoit tombé dans l ’héréfie
Pélagien.ne ; 6c reprenoit comme hérét iques, des
propoûtions catholiques : par exemple , que l’amç
d’Adam
L i v r e T r e n t e - C i n q û i ê ^ m e ; 1 1 3
d’Adam mourut par fon péché : -Saint Grégoire
aïant examiné le concile d'Ephefe , n’y trouva rien
de femblable, 6c fit apporter de Ravenne un exemplaire
très-ancien , qui fe trouva entièrement conforme
à celui de Rome. Il expliqua fort au long
aux députez de Jean de C. P. comment ces propo-
fitions attribuées au concile d’Ephefe , étoient hérétiques
; 8c les fatisfit pleinement fur ce fujet. il
en écrivit depuis au comteNarfez , en ces termes :
J’ai examiné le concile d’Ephefe , 6c n’y ai rien
trouvé touchant Adelphius , Sava 6c lès autres que
l ’on dit avoir été condamnez ; 6c nous croïons,
que comme le concile de Calcédoine a été falfifié
en un endroit par l’églife de C. P. on a fait quelque
altération femblable au concile d’Ephefe. Cher chez,
donc les plus anciens exemplaires de ce concile
; mais ne croïez pas aifémenc aux nouveaux.
Les Latins iont bien plus véritables, que les Grecs:
A n. 595.
car nos g e n s , q u in ont ppas tant d’efprit, n’ufent
point d’impoftures. Adelphius 6c Sava , ou plutôt
Sabbas , dont parle faint Grégoire, femblent
être les chefs dçs Meifaliens qui furent convaincus
& condamnez par Flavien évêque d’Ant ioche, vers
l ’an 390. 6c ce qu’il dit de la falfification du concile
de Ca lc édo ine , peut fe rapporter au canon ,
touchant les prérogatives du fiége de C. P. Quant
a cette définition Pélagiene attribuée au concile d’Ephefe
, on croit qu’elle eft du concile fchifmati-
q u e , tenu à Ephefe contre faint Cyri l le , par Jean
d Antioche 6c les Neftoriens : ou du concile de
Ç , P. tenu par Ne f tor ius , en 4 19 .
Tome y 1 1 1 . p >
Sup. liv. xix.
n. 16.
Liv.Tixv.n. 4 j ,
Sup. X X Y I I I.
n. 50.
Sup. xxv. n. i®.
Garn. in Mer-
cat. %. p. 6 3.