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O tto . Moreno.
p . S 40.
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Il avoit pris le nom du pape pendant quatre ans
ôc demi. On porta à l’empereur fa chapelle 8e on
lui menafes chevaux : car c’étoit tout le bien qui
lui reftoit. Il n’y avoit de fon parti que deux cardinaux
de quatre qui l’avoienc fu iv i , favoir Jean
de S. Martin 8c Gui de Crème, ils craignirent, s'ils
reconnoiffoientlepape Alexandre, qu’il ne voulût
pas les recevoir, ou qu’il ne les traitât comme Innocent
II. avoit traité les cardinaux de Pierre, de
Léon: c’eft pourquoi ayant appelle les fchifmati-
ques d’Italie & d’Allemagne qui étoient venus aux
funérailles d’Oélavien , ils élurent pour pape le
cardinal Gui de Crème , fous le nom de Pafcallll.
8c envoyèrent aufli-tôt à l’empereur qui étoit en
Allemagne pour faire confirmer l’éleétion. L’em-,
pereur le f i t , jura furies évangiles qu’il reconnoî-
troit toujours pour papes légitimes Pafcal Si fes fuc-
cefleurs , Sc Alexandre Sc les fiens pour fchifmati-
ques; Sc il fit faire le même fermenta tous les eccle-
iiaftiques qu’il y put obliger. Pafcal fut facré par
Henri évêque de Liège le dimanche vingt-fixiéme
d’A v r i l , Sc porta le nom de pape trois ans. Le pape
Alexandre pleura la mort d’Oélavien confideran.C
la perte irréparable de fon ame, 8c reprit fevere-
ment des cardinaux qui s’en réjoüiiToient.
A Rome Jules cardinal évêque de Paleftrine v i caire
du pape Alexandre mourut, 8c on mit à fa
place Jean prêtre cardinal du titre defaint Jean 8c
S. Paul, Il fit tant par fes exhortations qu’il ramena
à l’obéïiTance d’Alexandre la plus grande partie du
peuple Romain, moïennant des fommes d’argent
confiderables
confiderables quedonnerent ceuxqui étoient de- An. 1164.
meurez fideles au pape. Il eft à croire que les
fchifmatiques devinrent aufïï plus faciles à ramener
, depuis la mort de l’antipape O&avien 8c la
diminution du crédit de l’empereur en Italie : principalement
après qu’il s’en fut retiré, qui fut le
premier jour d’Oétobre de cette année 1164. Car
les Vénitiens firent une ligue contre lui où ils attirèrent
prefque toutes les villes de Lombardie. Les
Romains donc promirent avec ferment de recon-
noître le pape Alexandre, ils établirent un nouveau
fenat qui étoit à fa dévotion ; ils remirent
entre les mains de fon vicaire l ’églife de S.Pierre 8c
le comté de Sabine, que les fchifmatiques occu-
poient par les forces de l’empereur. Ainfi la ville de
Rome étant prefque toute réduite à l’obéïiTance
d’Alexandre : le cardinal vicaire aiTembla à S. Jean
de Latran les plus affeéfionnez tant clercs que laïques,
avec lefquels il réfolut de le rapeller,8c lui en*
voïa en France une députation pourcet effet. Le pape
en délibéra avec les évêques Si les cardinaux qui
étoient auprès de lui à Sens ; Sc quoi qu’il vît de
grandes difficultez , toutefois de l’avis du roi de
France, du roi d’Angleterre Sc des évêques du pais,
il renditaucardinal vicaire uneréponfe certaine de
ion retour , Sc fe prefla de faire les préparatifs de
ion voyage. On rapporte à cette occafion la lettre
de l’archevêque deRoiien aux évêques Sc aux abbez
de fa province, par laquelle il les exhorte à donner ,
au pape un îfu Lbufdj e pour 1I» en*t reti• en d1 e rla ma'iCi on, mf*ii 175.
dans l’efperance prochaine de fon rétabliiTement
Tome Z