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Accord du pape
avec le roi de
Sicile.
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delà, ap, Barf
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24 H i s t o i r e E c c i e si a s t i on h?
& obtinrent de lui des lettres de recommandation
pour le pape.
Le patriarche & ceux de fa fuite allèrent cependant
chercher le pape qui paifoit de ville en ville ;
Si quelques-tuns leur difoient qu’il le faifoit exprès
pour les fatiguer 5c leur caufer de la dépenfe ; 5c
que les Hofpicaliers arrivez long- tems auparavant
l’avoient gagné par la grandeur de leurs préfens.
-Le patriarche fuivit le pape jufques à Eerentine,
où s’étant prefenté devant lui fuivant la coutume,
il fut reçu froidement &c vit bien qu’il étoit mal
difpofé à fon égard, i l diffimula toutefois, 5c ne
laiifoit pas d’accompagner le pape aux cérémonies
les jours de fête avec les évêques de fa fuite. Enfin
les parties eurent audiance,o.ù la caufe futplaidée
pendant plufieurs jours fins être jugée ; 5c le patriarche
voyant par lui-même, 5c parles avis qu’il
recevoit (Jéfesamis qu’i ln ’avançoit rien, prit congé
ôcfe retira chargé de confufion.De tous lescar-
dinaux ilm’en trouva que deux qui lui fuifent favorables
Oêtavien 5c Jean de S. Martin , qui av.oit
•été fon archidiacre.du terns qu’il étoit archevêque
de Tyr .
Cependant le pape Adrien fe trouvant affiegé
.à Benevent avec les cardinaux par Guillaume roi
de Sicile, & n’étant pas en état de lui refiler : fut
obligé de faire la paix à des conditions defava,nta-
geuies, au lieu de celles qu’il avoit refuféesl année
précédente. Les députez pour ce traité furent de
la part du pape trois cardinaux prêtres, favoir.Hu-
baud du titre de faintePrax.ede, Jules de S-Marcel,
Roland
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L i v r e S o i x a n t e - D i X i e ’m e . 25
Roland de faint Marc, chancelier de l’églife Ro- ------- -
maine : de la part du r o i , Maïon grand amiral des Aîi,ï 15<»*
amiraux, deux archevêques, Hugues de Palerme Sc
Romuald de Salerne: Guillaume évêque de Cales
ou C a lu i , 5c Marin abbé de Cave. Les conditions
du traité furent différentes pour les terres d Italie
5c pour la Sicile.
Quant à-la Poüille, la Calabre 5c les autres païs
voifins, il fut dit : Si un clerc a un différend avec
un autre clerc en matière ecclefiaflique , Sc qu’il
ne puifleêtre terminé par lechapitre, l’évêqueou
une autre perfonne ecclefiaflique dans la province,
alors il pourra appeller au pape. Dans ces mêmes
provinces on pourra faire des tranflations d’une
églifeà l’autre en cas de neceffité ou d’utilité , par
la permiffion du pape. Il pourra confacrer les égli-
fes de ces provinces 5c les vifiter, excepté celles où
le roi fe trouvera en perfonne. Il pourra auffi y envoyer
des légats , à condition qu’ils ne pilleront
point les terres ecclefiafliques.
Quanta laSicile, l'églife Romainey aura droit
de confacrer 5c de vifiter les églifes , 6c fi le pape
appelle quelques perfonnes ecclefiafliques , le roi
pourra retenirceux qu’il jugera à propos, foie pour
lefervice de l’égli fe, foit pour le couronner lui-
même. L’églife Romaine aura en Sicile les mêmes
droits que dans le relie du royaume, excepté l’appellation
5c la légation, qui n’y aura lieu qu’à la
prieredu roi. Pour les élections, le clergé les tien-,
dra fecrettes, jufquesà ce qu’il les ait déclaréesau
roi, qui y donnera fpn confentement, s’il n’a quel-
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