
A n 117 " V ° H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
N' 11 à Roger comte d’A veline fes oncles ; & que par les
mauvais confeils de Tes confidefis,üpilloitles tré-
fors de l’églife. Il exhorte Gautier à nefe pas rebuter
d'avoir été traité d’infenfé, &i à continuer de
nicanifii, donner au roj avis falutaires. Gautier fut élû ar- fin. F/twl, v u . v
$■ cheveque de Paierme , peu de jours après la retraite
du chancelier Etienne , mais les chanoines furent
contraints à cette élection, par le peuple que la cour
avoit gagné par argent. Ce qui fie efperer à la reine
8c a u x amis du chancelier de faire cafler parle pape
cette é le ilio n , d’autant plus que le chancelier n’a-
voit renoncé à la fienne, que par force. Pierre Gaë-;
tan cardinal foûdiacre, qui étoit en Sicile avoit promis
que l’éleétion de Gautier ferait caifée, & avoit
reçu par ordre de la reine fept cens onces d’or pour
porter au pape. Mais le parti de Gautier foûtenoit ,
qu’en l’état où fe trouvoit la cour de Rome , elle
n’ofoits’oppofer à la volonté des grands de Sicile •,
Si ne refuieroit pasdanslebefoinoù elle é to it, les
fommes immenfes qu’on lui offrirait pour confirmer
l’éleélion. Le pape le confirma en effet, Si
Gautier fut facré par fes fuffragans dans la grande
églife de Paierme, en prefence du roi & de la
reine fa mere, le jour de S. Michel vingt-ncuviéme
de Septembre.
Entre les oeuvres de Pierre de Blois on trouve
UaJ*h»Ÿ* une inftruction fur la foi Chrétienne, pour le Sul-
au Sultan <ri- tan d’Iconie , faite au nom du pape Alexandre nr.
conie. , v / 1
t. 4 î i. « fr . sc raportee a cette annee n i ? , par un auteur du
fiécle fuivant. Le pape y parle ainfi.’ Nous avons
¡i. apris par vos lettres & par larélationfidele de vos
L i v r é s o i x a n t e - d o u z i e ’ m e .’ 311
envoïez, que vous défiriez vous convertir à Jefus-
Chrift 8c que vous avez déjà reçu le Pentateuque
de Moïfe, les prophéties d’Ifaïe & de Jeremie,
les épitres de S. P au l, ôc les évangiles de S. Jean
& de S. Mathieu. Vous demandez qu’on vous envoie
un homme, qui puifle de notre part vous in-
flruire plus amplement de la loi de Jefus-Chrift;
8c comme cette priera nous efi: très-agréable, nous
aurons foin de vous envoïer des perfonnes dont la
doitrine & les moeurs puiflent vous édifier. Cependant
comme vous demandez par vos lettres
«ne expofition de notre f a i , nous vous la donnons
en abrégé. Enfuite eft l’inftruéfion fur les deux
myfteres de la Trinité 8c de l’Incarnation , ap-
puïée de paiTages de tous les livres de l’écriture,
non-feulement de ceux qu’ayoit le Sultan ; mais
nous ne volons point de preuve certaine que cette
initruétion ait eu quelque effet.
Après que le nonce Vivien fut-retourné en cour
de Rome, le pape Alexandre pleinementinformé
de ce qui s’étoit paffé entre le rai d’Angleterre 3c
l ’archevêque de Cantorberi, particulièrement à la
co .f rence de Montmartre: comprit qu’il falloir
prefTer ce prince d’executer fes promelles , par la
crainte des cenfures ecclefiaftiques. Pour cet effet
âl envoïa une nouvelle commiffion à Rotrou archevêque
de R ou en, &c à Bernard évêque de Ne-
vers , par laquelle il leur enjoint d’aller enfemble
trouver le roi dans un mois après la lettre reçûë,
■pour l’admonefter de rendre a l ’archevêque la paix
j&i la fureté entière, &. le recevoir au ¡baifer^ .de
A n .n 6(/>
XVH.
¿Commiiîioia
^'archevêque dp
iLoiicn & à tf6r
vêque 4?
.vers.«
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