
j i d H i s t o i r e ' E c c l e s . i a s t i q i 7b.
r7°* favorables, puis ceux? que vous m’avez citez ; 82"
d’abord j e prendrai le parti des A rméniens, puis je
leur découvrirai leur erreur périt à petit & avec
beaucoup de ménagement-, & j ’emploierai pour les»
convaincre l’écrit du Catholique je a n , dont je.
vous ai donné copie. J’efpere fermement que mes
ouailles écouteront ma voix : mais fi je nepuis les
ramener toutes, je ferai avec celle s qui mefui-
vron t un d é c re t, que j’envoïerai à l’empereur &c
au patriarche par les plus confiderables de mes
évêques fouferit de ma m a in& de tous les évêques
orthodoxes de ma dépendance 5 & ce décret portera
entre autres chofes , que nous recevrons le concile
de Calcédoine & les peres qu’il re ço it, & que
nous anathematifons ce qu’il condamne : favoir
Euiychés & Drofcorej & de plus Severe, Timo-,
thée Elure 8s tous ceux qui ont attaqué ce concile.’.
Après que ce décret aura été aprouvé fynodale-
ment à Conftantinople, & que mes prélats feront
revenus: j ’irai moi-même, fi l’empereur l’ordonne,
lui rendre mes refpeèfcs , & au patriarche^
Norfefis fit alors fortir tous ceux qui écoient dans la
chambre, & aïant le coeur ferré &c les yeux baignez
de larmes, il dit à Theorien : Je conjure 00-
tre pieux empereur que quandmes évêques feront
à C. P. & auront obtenu la confirmation que j ’ai
d ite , il faife enforte que le patriarche étant fur fa
chaire pendant la liturgie revêtu de íes ornemens
& tenant à fa main la vraïe c ro ix , donne fa bene-
diétion à la nation Arménienne en prefence de
tout le clergé & de tout le peuple 8c prie pour
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les Arméniens défunts, qui n’ont péché que par
îignorance. Theorien attendri du fentiment que té-
moignoit :Norfefis ne pût retenir fes larmes , 8c
après qu’ils fe furent un peu remis, il lui promit
de rapporter cette priere à l’empereur, pour lequel
Horfefis lui donna une lettre contenant qu’il re-
cevoit le concile de Calcédoine: puis il donna fit
ibenediétion à Theorien en lui touchant la tête & le
renvoïa en paix. A in fi Theorien rendant grâces à
D ie u de l ’heureux fuccez de fon voïage revint à
Conftantinople.
-Les précautions que le pape Alexandre avoit
prifes contre le couronnement du jeu n e ro id ’An*
gleterreîfurent inutiles, & ce prince nelaiifa pas
d ’être facré parl’archevêqued’Yorc. Les lettres du
pape arrivèrent en Angleterre, mais elle n’y furent
montrées à perfonne. Cependant le roi Henri
paifa en ce roïaume dès le troifiéme jour de Mars,,
&c quelque tems après il ordonna que tous les évêques
St les feigneursfe rendiflent à Londres lequa-
torziéme de Juin. L’archevêque de-Roüen & l’évê-
que de Nevers prenant le chemin d'Angleterre,,
écrivirent au roi l’ordre qu’ils avoient reçu du pape
, & 4e roi leur manda de ne point s’expofer à
la mer, leur promettant de repafTer bien-tôt Se
d’accorder le projet de paix avec Tarchevêquede
Cantorberi. Le dimanche quatorzième de -Juin
1170. tous fe trouvèrent à Londres: les évêques
& les abbez de toute l ’ Angleterre , lesxotntes j les
barons, les vicomtes, ¿les-prévôts & les .alder-
mans : en grande xrainte. tous,, '.ne,faChaBt-qudi
AN.117®«1
XXI.
Couronnement
du jeune . io i
d’Angleterre. V. £p, IX.
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