
À N . I I J J .
XI.
Egliic Grecque.
JusGr&co.Rom.
lib. v. initm p-
yo $.iLtdr.epifi, 7*
Confi. y. Jus
Gr. R. lib. x p.
154.
Sup. liv . LXIX.
»* X.
18 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ,
obligé de iuivre la pluralité des voix.
Les proportions que l’empereur Manuel fît au;
pape Adrien & à l’empereur Frideric contre le rot
de Sicile, furent apparent ment l’oecafion delà lettre
qu’Adrien écrivit àBafiled’Acride archevêque
deTheiTalonique,pour l’exhorter à procurer laréiir
nion des églifes, & lui recommander les deux nonces
qu'il envoyoit à l’empereur Manuel. L’archevêque
Bafîle répondit au pape, qu’il n’y avoit point
de divifion entre eux &c les Latins : puifqu’ils te-
noient la même foi qui étoit celle de iaint Pierre „
&c offroient le même facrifîce. Encore qu’il y ait,,
ajoûte-t-il, quelques petits fujets de fcandale qui
nous ont éloignez les uns des autres , votre fain-
teté pourra les faire ceffer par fon autorité fi étendue,
avec les fecours de l’empereur qui eft dans les
mêmes intentions.
La même année 115 5. au mois de Septembre , la
quatrième indi&ion étant commencée, l’empereur
Manuel Comnene fi t une conftitution, par laquelle
il renouvélla la défenfe que fon pere avoit faite ,
de prendre les biens des évêchez vacans. Nous
avonsapris, dit-il, qu’à la mort des évêques , quelques
fois même avant qu’ils foient enterrez , les
officiers des lieux entrent dans leurs maifons, dont
ils emportent tout ce qu’ils y trouvent, & fe metenc
en poffeffion des immeubles de leurs églifes, C ’eft
pourquoi nous défendons aux ducs, ou à quelques
autres officiers que ce foit , d’en ufer de la forte
mais fi l’évêque a fait un teftament, il fera exécuté
far les meubles trouvez en ia maifon s’il n’en a
L i v r e S o i x a n t e - D i x i e ’ m e . 19
point fa i t , tout fera réglé félon lés canons & les
ioix. Quant aux immeubles de l’églife vacante,les
ducs ni les autres officiers n’y mettront pas le pied,
& n’en enlèveront rien: mais tout fera adminiftré
félon les canons, jufqu’à ce que le fucceifeur en
prenne le gouvernement.Le tout fous peine de punition
corporelle, même de mutilation de membres,
de long exil &de reftitution au double. On
void ici que les églifes vacantes étoient pillées en
Orient auffi-bien qu’en Occident. LucChryforber-
ge fucceda cette année à Conftantin Chliarene dans
le fiége patriarcal de C.P.
Cependant Foucher patriarche de Jerufalem vint
en Italie porter ies plaintes au pape contre les freres
Hofpitaliersde S. Jean, dont il faut expliquer l’origine.
Pendant que Jerufalem étoit fous la puiifan-
ce des Califes Fatimites, des marchands d’Am al fi
en Italie, qui trafiquoient en Egypte & en Syrie,
obtinrent la permiffion de bâtir vis-à-vis du faint
fepulcre un monaitere en l’honneur de la fainte
Vierge, où les pelerins Latins pulfent trouver l’hof-
pitalité: auffi fut-il nommé le monaftere de la Latine.
Et commeil y. avoit auffi des femmes qui fai-
foient le pèlerinage, on bâtitenfuite un autre monaftere
dédié à fainte Magdelaine , pour des reli-
gieufes, qui rendoient les mêmes fervices aux per-
fonnes de leur fexe. Enfin les moines du premier
monaftere fondèrent' un hôpital pour les pelerins
malades , ou abfolument pauvres ; car plufieurs
ayant confumé ou perdu dans le voyage ce qu’ils
avoient apporté, ie trouvoient réduits à la derniere
A n . i i j j .
Catalog. Jus•
Gr. R. Vagi*
XII.
Hofpitaliers de
S. Jean de Jerusalem.
Guill. Tyri
x v i 1 1 .c.