
A n . 1157.
A l . Staci, a n .R t c .
& S . C e r .
A u l ì . A q u i c tn f t .
a n . i i j ?8.
LXIII.
E g l ië du Nord. .
An et: Aquicm St.
an 1197. A r n o ld .
Lub, /. v i l . c . p .
6158 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . ’
pour cette permiflion , on donna mille marcs ¿argent
au pape, & autant aux cardinaux.il fallut aufu
que l’imperatrice jurât fur les évangiles, que Fri-
deric étoit fils de l’empereur ôc delle Ce petit
prince n’avoit pas encore trois ans, étant ne le vingt-
fixiéme Décembre 1194. On lui donna pourtuteur
fon oncle Philippe duc de Suaubefrere de 1 empereur
Henri, qui fut élû roi des Romains par la haute
Allemagne, 6c par la Poüille & la Sicile ; mais
la baffe Allemagne élue Otton duc de Saxe , ôc
cette diyifion dans l’empire en attira une grande
dans l’églife.
La même année 1197. mourut en Livonie Ber-
told fécond évêque de Riga. Apres la mort de
Meïnard fondateur de cette éghfe, Bertold , donE
le mérité étoit connu de tout le monde , fut élu
d’un commun confentement du cierge ôc du peuple;
8c étant venu à Brème, y fut facreevêque. On
lui donna même un revenu jufques à Ja valeur de
vingt marcs d’argent. Par .fes exhortations quelques
feigneurs fe croiferent pour marcher contre
les infidèles, 6e quelques ecclefiaftiques promirent
de les accompagner ; mais comme il n’y avoit
point alors de croifade pour Jerufalem,le pape
Cele.ftin permit à ceux qui- avoient fait voeu d’y
aller , de. fe joindre à ceux qui alloient en Livonie
, leur promettant la même indulgence. Il fe fit
donede toute la Saxe, la Vcftphalie & la Frife, une
-grande aiTemblée de prélats, de clercs, de chevaliers
ôc de marchands ; qui s’étant pourvus à L11-
bec de vaiiTeaux , d’armes ôc de vivres, arrivèrent
L i v r e s o i x a n t e - q u a t o r z i e ’me . 6 6 9
jufques en Livonie. Mais l’évêque Bertold s’étant
mis à leur tête pour marcher contre les infidèles ,
il tomba entre leurs mains, accompagné feulement
de deux autres, Ôc ils le tuerent. On le tint pour
martyr, 6e cequi confirma l’opinion defafainteté ,
c’eft que deux jours aptes, comme on cherchoitles
morts, on trouva fon corps fans corruption, quoi
que les autres fuiTcnt pleins de mouches 6e de vers.
On l’enterra à R ig a, 6c on lui donna pour fuccef-
feur Albert chanoine de Breme , jeune homme ,
mais qui dans fes moeurs avoit déjà une grande
maturité.
Quelque temps auparavant étoit mort Bernon
premier évêque de Suerin. Car du temps des Or-
tons la refidencc des évêques de cette province,
étoit à Meclebourg, 6c Bernon lui-même y avoit
refidé du temps du pape Adrien ; mais la crainte
des Sclaves,qui avoient fouvent infulté ces évêques,
fit transférer le fiege à Suerin. Bernon y fut donc
établi le premier par Henri de Lion duc de Saxe.
Il ne laifla pas d’être maltraité par les barbares ; il
fur battu, foufletté ôc fouvent mené avec dérifion
aux facrifices des idoles. Toutefois il perfevera avec
tant de fermeté, qu’il abolie l’idolâtrie , coupa les
bois confierez aux faux dieux ; 6c au lieu du culte de
Genedraét, établit celui de iaint Godehard évêque
de Hildesheim. Après la mort de Bernon, on élût
évêque de Suerin Bernard doïen de la même éghfe.
Henri de Lion mourut yers le même temps, c’eft-à-
dire en 1195.
A Cremone en Lombardie vivoit un citoyen
P p p p iij '
A n . 11,97.
A r n o ld . 1V. c. 1 41
H c lm . l i v , c.
Sup.
G b r . C ît i z *