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die en France.
j i c l z a p . B a r •
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i i S H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
comment ces corps étoient venus à Milan , & il
n'en n’efl: fait aucune mention jufques à cette découverte
; mais quoi qu'il en foit l’empereur Fride-
ric les donna à Reinold archevêque de Cologne
fon chancelier, qui l’accompagnoit à cette guerre
8c avoit grand crédit auprès de lui. L’archevêque
en donna avis à fon clergé 8c à ion peuple, par une
lettre ou il marque qu’il leur porte auifi les corps
de laint Nabord 5c de S. Félix martyrs de Milan,
que l’églife honnore le douzième de Juillet. On celebre
à Cologne le vingt-troifiéme du même mois
cette tranflation des trois rois, qui ont toujours été
honnorez depuis. On leur a même donné les noms
de Gafpar, Baltafar 8t Melchior ; ôc Pierre Co-
meftor qui écrivoit vers le même tems, rapporte
ces noms dans fon hiftoire Scholaftique ; comme
étant les noms latins des Mages 5c y en joinc d’autres
qu’il ditêtre leurs noms Grecs 5c leurs noms
Hebreux. La prife de Milan hauffa extrêmement
le courage à l’empereur Frideric, Ôc répandit la ter-
reurde ion nom par toute laterrc.
Dés l’année précédente n<îi. quietoit la feconde
du pontificat d’Alexandre il revint à Rome,
mais il ne put y demeurer long-tems en repos à
eaufe des fchifmatiques. Caria famille d’Odavien
y étoit puiifante, 5c l’empereur en le protégeant
vouloit s’ attirer les Romains. Alexandre donc cédant
aux prières du peuple, retourna en Campanie
fous la protection du roi de Sicile; ôc comme les
Allemans occupoient la plus grande partie du patrimoine
de S. Pierre, il réfolut de paifer en France
par
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L r v R i S o i x a n t e -D i x i e ’ me: | ï |
par mer. Joint que les fchifmatiques étoient mai- ^
très des chemins, enforte que ceux qui alloient
trouver Alexandre s’expofoient a etre pris, dépouillez
5c emprifonnez ; ôc qu il ne pouvoir demeurer
en Italie avec dignité. Ainfi aïant établi
pour vicaire a Rome Jules cardinal eveque de Pre-
nefte , 5créglé la conduite de l’églife: il fe rendit
avec les cardinaux a Terracine, où il trouva quatre
galeres du roi de Sicile bien préparées. S y étant
embarqué avec toute fa fuite, il arriva a Genesle
jour defainteAgnès vingt-uniémedejanvier i i6 t .
Il y fut reçu ôc traité avec honneur contre la defenfe
de l’empereur Frideric, 8c en iortit le dimanche de
lapaflîon, qui étoit le vingt-cinquième de Mars.
Le famedi fuivant il fut obligé par la tempece de
s'arrêter dans uneiile, où il célébra la fete de Pâques;
6c le mercredi onzième d’Avr il il arriva a
Maguelone. Mais parce que cette ville fituée dans
une i i le ,, étoit trop petite pour recevoir les furve-
nans ; ôc que le pape étoit attendu hors de 1 iile
avec impatience par unegrandemultitude de prélats
: il crut à popos de paifer a Montpellier ville
voifineôc deflorstrès-peuplée.
il y ¡entra fur un cheval blanc 5c revetu des or-
nemens pontificaux: mais à peine put-il monter a
cheval tant étoit grande la foule de ceux qui s em-
preffoient à lui baifer les pieds. Le feigneur de
Montpellier vint au devant avec les barons du
païs ôc lui fervit d’écuïer pendant mille pas. Le
pape entra dans la ville en proçeiïion s ôc avec la
¡nobleiTe quivenoit à fes pieds , fe prefeptaunfei-
TomcXP. R
i 6a.’