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XLIII.
Suite du concile
de Pavie.
Rrtdev. c. 69,
94 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
I treoù il infifte principalement fur la prétenduë
A n. ri6o. conjuration faite contre lui du vivant du pape
Adrien par le chancelier Roland; 8c en apporte
cette preuve : Comme nous délibérions fur ce
qu’il y avoit à faire touchant le fchifme, l’arche-
vêquedeTarantaife, les abbez de Clair vaux, de
Morimond 8c dix autres, furvinrent comme fi
Dieu les avoit envoyez, demandant la paix pour
les Milanois. Nous leur dîmes notre intention 8i
ils retournèrent à Milan, pour favoir celle du peuple
, qui leur répondit: Nous fommes engagez par
ferment au pape 8c aux cardinaux,de ne point faire
de paix avec l’empereur fans leur confente-
ment. Les abbez répliquèrent : Vous n’êtes plus
engagez au pape puifqu’il eft mort. Mais reprirent
les Milanois, nous fommes engagez aux cardinaux
8c eux à nous. L’empereur avoue enfuite
qu’on reprochoit au pape Viétor d’avoir été élu
par le moindre nombre des cardinaux: la lettre
efl: du quinzième de Février.
Eberard évêque de Bamberg qui étoit auprès de
l’empereur écrivit en fon particulier à l’archevêque
de Salibourg, ce qui s’étoit paifé à Pavie, D ’abord,
dit-il, prefque tousétoient d’avis de d'iffe-:
rer,jufquesàune plus grande connoiiîancedël’af-
faire 8c un concile plus général : toutefois le parti
du pape Vïétor l’a emporté , principalement à
caufe de la conjurationcontre 1 empire. Ainfi nous
l’avons reçu par l'efperance de la paix Ôc de l’union
entre le roïaume ôc le facerdoce.Et enfuite :
L’cnvoïé du roi de France a promis que fon- maî-
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L i v r e S o i x a n t e - D i x i e ’m e . ? j
trenereconnoîtrani l'un ni l’autre, jufques à ce
qu’il ait reçu les en voï z de l’empereur
du roid’Anglecerreapromis qu’il feroit lamême
chofe. Les archevêques d’ Arles, de Vienne, de
Lion 8c de Belançon on confenti par leurs lettres
ôcleurs députez.Celui deTreves elt le feul de cette
partie d’Allemagne qui n’ait pas confenti : mais
fes fuffragans l’ont tous fait. Il ne refte que vous
l’envoïé An. u 6q .
Henri prevot de Berthefgade éciivit auffi
â c. y i ,
l ’archevêque de Salibourg fur lemêmefujet ; 8c fa
lettre confient plufieurs particularitez remarquables
du concile de Pavie. Le patriarche d’Aquilée,
dit- il, 8c quelques autres, ont obéi, à caufe des
befoins de l’empire : fauf la cenfurede léglife catholique.
Les évêques de Bamberg , de PaiTau ôc
deRatiibône, ont imité le patriarche.Pour la confirmation
de ce quia été fait on envoyé des députez
; favoir l’archevêque de Cologne en France,
l ’évêque de Verdun en Efpagne, 8c celui de Prague
en Hongrie. L’empereur Frideric envoïa auffi
aux rois d’Angleterre , de Danemarc, 8c de Bohême
8c à l’empereur Manuel.
Toutes ces lettres furent écrites à Eberard archevêque
de Salibourg , parce que s’étant mis en
chemin pour venir au concile de Pavie : il tomba
grièvement malade à Vienne;8c fut obligé de s’y
arrêter ôc de retourner chez lui. Ici finit l’hiftoire
de l’empereurFrideric écrite parRadevic chanoine
de Frifingue, ôc importante par les pièces qu’il y a
inferées. Gunther, qui a mis en vers la même hif-
toire dans fon poëme intitulé Ligurinus,. finit auffi